Jamais dans toute sa carrière, Gregg Popovich n’avait encaissé huit défaites de suite. La dernière fois que c’est arrivé à San Antonio, c’était en 1996, et il était GM de l’équipe. Il avait d’ailleurs viré Bob Hill pour prendre sa place. L’équipe avait fini dans les choux, et on connaît la suite : 22 saisons d’affilée en playoffs et Pop est toujours en place.
Sauf que cette saison pourrait marquer un tournant puisque les Spurs ont subi cette nuit un 8e revers de suite, s’inclinant 115-104 à Philadelphie. Le score est presque lourd car San Antonio a longtemps résisté.
« L’effort était bon, mais une fois de plus, on a mal débuté » regrette Gregg Popovich. « On essaie simplement de faire le moins d’erreurs possibles, essentiellement en défense car ça nous met toujours en mauvaise position. On travaille là-dessus. »
Un match de séries
Menés de 12 points points en début de 3e quart-temps après un 3-points de Tobias Harris et un panier de Joel Embiid, les Spurs vont donc s’accrocher. C’est DeMar DeRozan qui sonne la charge. Il découpe facilement la défense puis trouve LaMarcus Aldridge qui fait la chanson à Al Horford (74-73). San Antonio est sur un 13-2 en quatre minutes, mais Philly répond par un 9-0 pour reprendre le large. Joel Embiid nous gratifie d’une petite imitation de Carmelo Anthony avec le petit dribble à 45° avant de shooter. C’est efficace et Philly attaque le money time avec 7 points d’avance (87-80). Ces fameux sept points du premier quart-temps que regrette Gregg Popovich…
Dans le dernier quart-temps, les efforts de Patty Mills et de Marco Belinelli sont annihilés par un très bon Harris. Philly a le match en main et signe un nouveau 8-0 pour s’échapper (98-85). On se dit que c’est plié mas DeMar DeRozan insiste. Il plante 10 des 12 points de son équipe pour la ramener à -6 à cinq minutes de la fin (103-97).
Le hold-up est possible, mais les Sixers ont un sacré shooteur avec Furkan Korkmaz qui frappe par deux fois pour tuer le match (111-100). San Antonio ne s’en remettra pas et Ben Simmons revient en jeu uniquement pour aller chercher un rebond et ainsi valider son triple double. Philly s’impose 115-104 et reste invaincu à domicile avec six victoires en six matches. Pour San Antonio, la dégringolade continue…