Héroïque, Eric Paschall s’est offert le plus beau des cadeaux d’anniversaire !

Il y avait des confettis, de la musique à tue-tête, et un max de gens. Eric Paschall peut être fier. Même dans ses rêves les plus fous, il n’aurait pas cru à une telle fête d’anniversaire.

« C’est un super cadeau d’anniversaire ! » s’enchantait Eric Paschall après avoir sorti un perf de folie pour aider les Warriors à remporter le premier match de leur histoire dans leur nouvelle salle. « Ce n’est pas tous les jours qu’un rookie a la chance de jouer 40 minutes contre les Blazers de Dame (Lillard) et de C.J. (McCollum), alors j’essaie d’en profiter un maximum. »

Que ce soit Stephen Curry sur Instagram, Draymond Green, venu féliciter son rookie sur le terrain après la rencontre, ou Klay Thompson, ils étaient ravis de voir éclater au grand jour leur dernière trouvaille. Eric Paschall n’est pas juste un rookie. Ses trois saisons à Villanova, sous la houlette de Jay Wright, l’ont préparé à la NBA.

« Depuis qu’il est arrivé, il ne ressemble en rien à un rookie. Depuis le premier entrainement, » s’exclamait Steve Kerr après le match. « Au moment de la Draft, on aimait beaucoup sa puissance et sa force. Il est petit pour un poste 4 mais si vous êtes costaud et que vous avez cette amplitude, vous pouvez vous débrouiller. On l’a vu avec Draymond. On pensait qu’Eric pouvait avoir un impact similaire. Ce qui nous a surpris par contre, c’est son toucher. Je ne m’attendais pas à le voir inscrire quatre tirs primés. Mais il joue avec une grande confiance en lui et il croit qu’il peut tout casser sur chaque possession. »

Déjà son nom au milieu des plus grands…

Si ses 25 points contre Charlotte ce week-end n’avaient pas attiré votre attention, ses 34 points et 13 rebonds de cette nuit ont frappé un grand coup à San Francisco et ont provoqué une onde de choc dans toute la NBA.

Les chiffres parlent d’eux mêmes. Eric Paschall détient désormais le record de points pour un rookie cette saison. Le dernier rookie de Golden State à avoir aligné une telle ligne de stats n’est autre que Chris Webber, un soir de janvier 1994. Et si on s’intéresse au reste de la NBA, il succède à un certain Blake Griffin (47 points et 13 rebonds, en janvier 2011). Pas mal pour un septième match professionnel.

La comparaison avec Draymond Green ne s’arrête pas aux attributs physiques. Eric Paschall partage la même mentalité. Aussi sélectionné au second tour, il explique avoir été sous-estimé au lycée, à l’université, et en NBA. Mais, à l’instar de son nouveau coéquipier, c’est sa confiance à toute épreuve qui l’a porté dans la Baie.

« Vous ne pouvez pas avoir peur sinon vous êtes mort »

« Vous devez vous comporter comme si vous étiez le meilleur joueur sur le terrain parce que c’est la NBA. Si vous n’êtes pas agressif, vous allez vous faire manger tout cru, » analyse-t-il. « Il y a des tueurs à gage sur le terrain. Tous les soirs, vous jouez contre des All-Stars. Ce soir, Damian Lillard a mis 39 points, mais vous devez lui répondre, lui rentrer dedans. Vous ne pouvez pas avoir peur sinon vous êtes mort. »

La confiance du rookie a en tout cas comblé le Chase Center. Avec quelques minutes à jouer dans le dernier quart-temps, la « Dub Nation », orpheline de ses stars, ne s’est pas décantée et a entonné les chants de MVP pour Eric Paschall. Un rookie. Jouant son septième match. « C’était dingue ! » lâche-t-il incrédule d’un grand sourire. « Franchement, pour un rookie, entendre des chants de MVP… (il secoue la tête), wahou ! »

Pour enlever toute pression à son nouveau leader, Steve Kerr préférait lui relativiser avec un brin d’humour. « Je ne sais pas quelle était sa cote avant la saison mais je suis sur que ce n’était pas sept matchs. Mais, les fans avaient raison. Il était le MVP du match ce soir ! »

Joyeux anniversaire Mister Paschall.

https://www.youtube.com/watch?v=F8AV5Rk5_ZE

Propos recueillis à San Francisco.