S’il n’existe pas de prestation parfaite, Miami s’est bien approché de l’excellence en surclassant une équipe de Houston à la rue. Match après match, le Heat dévoile une identité de jeu magnifiée par les renforts de l’été.
Avec des rôles bien définis : Jimmy Butler en leader pour lancer son équipe et toujours présent dans les moments importants, Goran Dragic en sixième hommes de luxe, Bam Adebayo et Justise Winslow en garants de la défense et une flopée de « role players » dont deux rookies aux dents longues : Kendrick Nunn et Tyler Herro.
Un vrai partage du ballon
Les deux « minots » ont déjà brillé individuellement depuis la reprise, tout comme Kelly Olynyk. Cette nuit, ce fut au tour de Duncan Robinson, Meyers Leonard et James Johnson, pour sa première, de tirer leur épingle du jeu. Tout le monde participe en attaque, tout le groupe est impliqué, et à l’arrivée, la circulation de balle est d’une rare qualité. À la pause face à Houston, le Heat comptait déjà 23 passes décisives. Les Floridiens ont terminé à 38, à une petite passe du record de franchise établi en 1997.
« Les gars ne sont pas persos » souligne Erik Spoelstra. « Ça commence avec nos meilleurs joueurs qui souscrivent à cette philosophie. Ils prennent du plaisir à partager le ballon et à apprécier lorsqu’un autre joueur marque. C’est très difficile d’en arriver là dans cette ligue ».
Pour Jimmy Butler, c’est tout simplement la clé du début de saison réussi de sa nouvelle équipe, la quatrième meilleure de la NBA en terme de passes décisives par match (27).
« Tout en revient au fait de se partager le ballon. On le partage vraiment », insiste la nouvelle star du Heat. « Si un joueur est ouvert, il va toujours recevoir le ballon. Personne ne va se plaindre des tirs qu’il prend. On est ensemble dans cette aventure ».
Une énergie « électrique » en premier quart-temps
De cette victoire mémorable, l’histoire retiendra sans doute ce premier quart-temps à sens unique bouclé par un score ahurissant de 46 à 14, au cours duquel les protégés de Pat Riley semblaient déchaînés. Même Erik Spoelstra a dû se pincer pour y croire. « J’ai levé la tête pour regarder le score et ça m’a même surpris à un moment », a relevé le technicien qui souviendra longtemps de ces 12 premières minutes de rêve.
« Les gars ont clairement travaillé pour arriver à développer notre identité, apporter un super mix d’énergie et de l’engagement en défense », a-t-il ajouté. « Houston est bien sûr l’une des équipes les plus difficiles à défendre dans la ligue. Il faut faire les choses avec une grande réflexion, une grande technique. Mais l’effort était là. L’énergie était électrique dans le premier quart-temps. On a été en mesure de profiter de nombreux tirs ratés et de balles perdues. Je crois qu’on a scoré 14 points en transition dans le premier quart-temps. On a ensuite été capables de gérer à partir de là ».
Plus que les 46 points inscrits, l’arrière shooteur Duncan Robinson, meilleur marqueur de son équipe cette nuit, retient d’abord la défense et les 14 points encaissés face à une formation qui peut se montrer redoutable en attaque.
« On a donné le ton dans le premier quart-temps » a-t-il noté. « On s’est très bien battus en défense. Lorsqu’on est concentrés comme ça, on force des ballons perdus et on est présents au rebond (…). En tant qu’équipe, on met un point d’honneur à bien défendre. Et si on fait ça, l’attaque suivra ».
Cet équilibre pour l’instant parfait sera mis à rude épreuve cette semaine avec le premier « road trip » de la saison à l’Ouest et trois matchs au programme : face aux Nuggets, aux Suns et aux Lakers.