Appelez-le « James » Butler !

« C’était James Butler. Un adulte dans la salle, solide comme un roc. » Comme la majorité des spectateurs de la Scotiabank Arena, Brett Brown a été bluffé par la performance de son poulain, Jimmy Butler, véritable MVP de la soirée à Toronto. En le prénommant « James » (aux États-Unis, « Jimmy » est régulièrement utilisé comme diminutif de « James »), le coach a voulu appuyer la maturité et la solidité de son joueur.

Joel Embiid malade, Tobias Harris à côté de ses pompes niveau adresse et Ben Simmons trop occupé à se donner en défense, Jimmy Butler a pris ses responsabilités dans l’ultime période de ce Game 2, alors que Toronto revenait à grand pas. Actif au rebond (11 prises), l’ancien Wolf a agressé la défense adverse en partant à plusieurs reprises en « coast-to-coast ».

30 points, 11 rebonds, 5 passes…

Puis à deux minutes du terme, alors que Joel Embiid était pris à deux au poste, il a sorti un gros tir primé pour redonner de l’air à son équipe, en l’occurrence trois possessions d’avance. Bilan des comptes : 12 de ses 30 points (9/22 aux tirs) inscrits dans l’ultime période, avec 11 rebonds et 5 passes au total.

« J’ai été emballé par le volume de tirs à 3-points qu’il a cherchés à prendre (ndlr : 4/10) », félicitait Brett Brown. « Il a été un coéquipier exemplaire sur le banc, y compris lorsque Jonah (Bolden) rentre son tir à  3-points dans le corner. Au moment de sortir du temps-mort, Jimmy lui a dit : « Bonhomme, si tu es ouvert, tu dois shooter. » Et ironiquement, il (Bolden) s’est retrouvé ouvert 40 secondes plus tard et il l’a mis. »

« Je ne m’appelle pas James », tenait bon de rappeler, avec le sourire, Jimmy Butler, après le passage de son coach en conférence de presse. « C’est vraiment Jimmy. » Appelez-le comme vous voulez, ce soir c’est lui qui a fait la différence. Comme il l’avait déjà fait en cours de saison avec plusieurs « buzzer beater » pour les Raptors.

« Mes coéquipiers ont placé beaucoup de confiance en moi avant le match. J’ai beaucoup bossé hier soir et ce matin mais au final, c’était un effort collectif. Lorsqu’on joue et qu’on défend comme ça, on est vraiment une bonne équipe. On doit continuer dans cette voie en sachant que chaque match peut être la soirée d’un autre. Nous avons un groupe de gars où chacun peut prendre feu. »

Une bonne façon de rappeler que le talent ne manque évidemment pas dans cette formation, en particulier avec ce cinq de départ si dense. « C’est un joueur de fin de match », ne s’y trompait pas Nick Nurse, en revenant sur le « cas » Butler et assurant qu’il devait se pencher sur les « matchups ». « Il n’allait pas rester discret tout au long de la soirée, n’est-ce pas ? »

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