Dans une ligue de plus en plus focalisée sur les joueurs de petites tailles, il est temps de prendre de la hauteur, de remettre les points sur les « i » et les grands en avant ! Ils sont plusieurs cette saison à s’être taillé la part belle du jeu de leur équipe et Basket USA ne les a pas oubliés. Hier on se moquait d’eux, aujourd’hui ils ont plutôt tendance à être pris au sérieux.
Voici les « expandables des raquettes » version 2011. Histoire de démontrer qu’il n’y a pas que Kevin Love qui s’est révélé dans les raquettes…
Tyson Chandler – Dallas Mavericks
En 2009-2010 : 6.5 pts / 6.3 rbds / 1.1 blk / 22.8 min
En 2010-2011 : 9.6 pts / 9 rbds / 1.2 blk / 27.8 min
Critiqué tout au long de la campagne du Team USA, Chandler a peut-être réussi à se remettre en question. Ou alors l’ancien intérieur des Bobcats est tout simplement débarrassé de ses pépins physiques. Force et de constater qu’il mitraille l’arceau depuis le début de saison, nettoyant toutes les miettes laissées par les gâchettes l’entourant. De plus en plus présent dans le top 10, il s’offre même le luxe de devenir « flashy ». N’exagérons pas trop non plus, cependant Chandler est clairement une satisfaction cette saison et Dallas a eu le nez fin en le préférant à Erick Dampier. Surtout quand on voit le résultat aux lancers-francs. Auteur de deux « bonnes » saisons dans sa carrière NBA, celle-ci pourrait facilement être la « troisième ».
Chuck Hayes – Houston Rockets
En 2009-2010 : 4.4 pts / 5.7 rbds / 0.5 blk / 21.6 min
En 2010-2011: 6.6 pts / 6.3 rbds / 0.7 blk / 23.3 min
Aux lancers-francs, il était clairement un « blooper » à lui tout seul. Depuis qu’il est devenu un sujet à blagues, il a tendance à s’appliquer, néanmoins on ne retenait quand même que cela de « La Hayes ». Cette saison, devant le cimetière des blessures des Rockets, Hayes apparaît comme un survivant acharné. Une description qui lui colle à la peau et qui en a fait un des hommes forts du vestiaire texan. Au final, on se rend même compte qu’il a des bonnes mains puisqu’il tourne à plus de 2 assists par match cette saison (dont sa spéciale derrière le dos…). Même si sa ligne de stats ne fera pas décoller une fusée, Chuck, au fil des années, s’est clairement rendu indispensable à cette équipe.
Darko Milicic – Minnesota Timberwolves
En 2009-2010 : 6.7 pts / 4.7 rbds / 1.1 blk / 21.4 min
En 2010-2011 : 9.5 pts / 5.4 rbds / 2.4 blks / 24.6 min
The Darko Knight a suffisamment agi dans l’ombre durant des années. Il était temps de s’affirmer et de remuer ses 2m13 autour de l’arceau. David Kahn a toujours cru en lui et au fur et à mesure Milicic le lui rend bien. On en est pas encore au rendement d’un second choix de la draft mais tout de même des larges progrès ont été remarqués, surtout en défense où le Serbe s’est trouvé une nouvelle vocation : le contre. Heureusement il a gardé son sens de l’humour intarissable, avec un sacré toucher pour marquer des paniers contre sa propre équipe. Attention à ne pas être trop dur avec lui concernant son rendement aux rebonds. On rappellera juste qu’il joue aux côté de Kevin Love. Cela ne l’excuse en rien bien évidemment, mais tout de même, c’est assez difficile de nettoyer l’arceau quand votre propre coéquipier est déjà en contre-attaque avec la balle. Un Darko nouveau ? C’est en tout cas en bonne voie.
Kris Humphries – New Jersey Nets
En 2009-2010 : 7.1 pts / 5.5 rbds / 0.7 blk / 17.7 min
En 2010-2011 : 8.8 pts / 9.4 rbds / 1 blk / 25.7 min
Certains appelleront ça « l’effet Kardashian ». Ce n’est pas totalement faux. Rappelez-vous, Reggie Bush savait encore « rusher » à une époque. Plus fort que les brunes à fortes poitrine, incontestablement les minutes sur le parquet et la confiance de son coach. Kris était déjà en vue la saison dernière où il effectuait un travail solide en sortie de bancs des Mavs. Un transfert plus tard, la rigueur était toujours de mise et cette saison il a plus ou moins explosé. A son niveau bien entendu. Appliqué, rigoureux et volontaire, tels sont les mots-clés définissant l’opticien du rebond. En effet l’ancien Raptor en a fait sa spécialité, au point de « freiner » l’ascension de Brook Lopez qui est d’ailleurs assez critiqué cette saison par rapport à sa production « aérienne » (1 rebond cette nuit…). Préféré à Troy Murphy par Avery Johnson, Kris ne semble pas être gêné par la concurrence du rookie Derrick Favors, bien au contraire, il est l’un des joueurs les plus productifs en sortant du banc. Une pièce maitresse à conserver du côté de New Jersey.
Brandon Bass – Orlando Magic
En 2009-2010 : 5.8 pts / 2.5 rbds / 0.5 blk / 13 min
En 2010-2011 : 11.2 pts / 5.6 rbds / 0.5 blk / 24.7 min
Saison miracle pour Brandon Bass du côté de la Floride. Stan Van Gundy a enfin décidé de laisser jouer le natif de Baton Rouge. Arrivé à Orlando il y a un an et demi, l’intérieur du Magic n’avait jamais eu la chance de s’exprimer, trop souvent barré par Rashard Lewis, Ryan Anderson ou Marcin Gortat. Depuis, le ménage a été fait et Bass est devenu le coéquipier modèle d’Howard « in the paint ». Utile en attaque, sérieux en défense, Brandon Bass court, mais ne fait pas beaucoup de bruit. En même temps, on ne lui demande pas d’en faire. Il s’est exprimé à l’intersaison et a eu gain de cause auprès de son entraineur. Il a assuré derrière en faisant le boulot comme il le fallait. En attendant, sa place ne semble pas être menacée, même si Ryan Anderson pointe de nouveau le bout de son nez. Bass semble plus constant et plus à même de solidifier la raquette du Magic aux côté d’Howard que l’ancien Net. A voir si Bass pourra se transformer en électron libre décisif lors des prochain playoffs, il en a le profil.
Reggie Evans – Toronto Raptors
En 2009-2010 : 3.4 pts / 3.8 rbds / 0.1 blk / 11.1 min
En 2010-2011 : 4 pts / 12.1 rbds / 0.3 blk / 27.3 min
Forcément lorsque Chris Bosh est parti en quête d’un League Pass non défaillant, l’effectif des Raptors s’est transformé en « Tournez Manège » canadien. Qui allait bien pouvoir tenter l’aventure avec l’Italian Stallion Bargnani ? Facile ! Le très tactile Reggie Evans. Les deux formaient une sacrée paire, jusqu’à ce que Reggie lâche fin novembre. Avant cela, il tournait à 12 rebonds par match faisant de la place à ses coéquipiers dans la raquette. Sans cette blessure au pied, on ne doute pas qu’Evans aurait nettement pu aider Toronto. En attendant, cela fait les affaires d’Ed Davis le rookie et peut-être même d’Alexis Ajinca. Reggie Evans ne devrait pas revenir avant février, mais quand il sera de nouveau apte à jouer il semble difficile de croire qu’il sera cloué sur le banc. Bien qu’on n’en sera pas à la première surprise du côté de l’Ontario, il serait dommage que Reggie Evans ne poursuive pas son magnifique début de saison.