Champion NCAA en 2016 et 2018, Villanova est loin d’être favori à sa propre succession. L’effectif a perdu beaucoup l’été dernier mais Jay Wright peut compter sur quelques « vétérans », et la nuit dernière, ce sont Phil Booth (16 pts) et Eric Paschall (17 pts, 8 rbds) qui ont permis aux Wildcats de s’imposer 74-72 face à Seton Hall en finale de la Big East.
Elu MVP du tournoi, Phil Booth est passé par tous les états sur le plan émotionnel. C’est lui qui avait fait le break en deuxième mi-temps avec un gros 3-points distance NBA, et c’est encore lui qui gêne Myles Powell qui tente le 3-points de la victoire à quelques secondes de la sirène. Il récupère d’ailleurs le rebond mais… il marche !
Des dernières secondes sous tension
Ses coéquipiers sont ivres de joie mais les arbitres ont bel et bien sifflé marcher, et ils donnent la remise en jeu aux Pirates avec 0.4 seconde à jouer. Anthony Nelson tente le alley-oop pour égaliser mais sa passe touche la planche, et délivre Villanova, première université à gagner trois titres de suite dans la Big East.
« Celui-ci est spécial, vraiment spécial. Cette équipe m’a tellement appris » s’enflamme Phil Booth, dans sa dernière année de son cursus. « Ces jeunes sont comme une bouffée d’air frais pour moi. »
Parmi ces jeunes, il y a notamment Saddiq Bey, qu’Eric Paschall envoie au dunk à deux minutes de la fin (70-64).
« Booth et Paschall sont comme des coaches cette saison » résume Jay Wright. « On peut faire pleins de choses sur le terrain, mais ils sont là, dans le vestiaire, à apprendre aux gars comment se préparer pour l’entraînement et les matchs. Ils doivent leur apprendre à bien dormir et bien manger. Ce sont comme des grands frères, des pères pour ces joueurs. »