New Orleans au sommet

Les bookmakers doivent se frotter les mains. Qui auraient parié en début de saison, que seuls New Orleans et Utah seraient invaincus après une semaine de compétition? Personne à coup sûr.
Et pourtant, ces chers Hornets réalisent le meilleur début de saison de leur histoire avec un bilan de 4-0. Même les Hornets version LJ-Mourning n’avaient été aussi bons en début de saison.
On avait loué le recrutement des dirigeants avec les arrivées de Stojakovic, Chandler et Jackson. On savait que Chris Paul était un All-Star en puissance. On savait aussi que Byron Scott était le coach idéal pour un tel cocktail de jeunes et de vétérans.
Ce qu’on ne savait pas, c’est que la mayonnaise prendrait immédiatement et que les coéquipiers de Paul domineraient leurs rivaux, un à un.
Après s’être imposés à Boston et Indiana, les Hornets ont mis un point d’honneur à réussir leurs débuts à domicile. A domicile quand on est un Hornet, ça signifie un coup à New Orleans, un autre à Oklahoma City. Deux salles pleines à craquer, devant un public de fans aussi connaisseurs que chauds.
Inutile de dire que les coéquipiers de Paul étaient sur-motivés. Ajoutez à cela la perspective de rester invaincu, et vous obtenez un beau succès (97-93) face à des Warriors méritants en ce début de saison.
« Nous essayons toujours de nous créer une identité, explique Paul (22 pts, 11 pds). Il ne s’agit juste que des quatre premiers matchs de la saison. Il est encore possible de finir avec un bilan de 4v-78d si on se relâche…« .
Au-delà du discours à la Guy Roux du jeune meneur, il faut effectivement raison garder. Cependant, ce parfait début de saison n’est que la confirmation de la saison passée où les Hornets avaient été à deux doigts d’accroher les playoffs avec un effectif plus modeste et des soucis extra-sportifs (la tragédie liée à Katrina).
Interrogé sur la force de son équipe, Chris Paul a un élément de réponse. « Cette année, n’importe qui peut être le go-to-player. En fin de match, tout le monde peut prendre le match à son compte. Il n’y a pas de hiérarchie. Chez certains, il ya un joueur majeur et les autres sont à son service. Chez nous, c’est tout le monde qui est au service de tout le monde« .
Ce côté « Un pour tous, tous pour un » sied à merveille aux Hornets qui ne devraient pas s’en arrêter là et qu’on devrait retrouver très haut tout au long de la saison.