Les fans lui ont réservé une superbe ovation tandis que célébration, cérémonie, caliquot ou banderole n’ont jamais rendu l’hommage qu’il mérite au coach le plus victorieux de l’histoire de la franchise. Mark Cuban est fâché avec lui pour une histoire de gros sous, 6 millions de dollars exactement. Une coquette somme. Alors, oui, le succès des Warriors lundi sur le parquet fut un moment de plaisir unique, une émotion à part pour le sexagénaire Don Nelson, de retour chez lui.
Le père spirituel de Dirk Nowitzki (26 points) avouait d’ailleurs ses sentiments au sortir de la victoire 107-104 de ses troupes. « A 66 ans, il n’y a que la mort ou l’amour qui peuvent vous procurer des émotions. Mais c’est vrai que ce fut un moment spécial« , commentait Nellie, raccompagné aux vestiaires par son ancien assistant et toujours ami Del Harris, qui avait lui terminé aphone le match sur le banc des Mavs dans le costume du chef d’orchestre. Dans le brouhaha d’une dernière minute intense, après la blessure de Josh Howard et l’exclusion de Jason Terry, Dallas possédait une dernière possession pour arracher la prolongation après avoir remonté un débours de 10 points en deux minutes.
Avery Johnson était déjà rentré aux vestiaires, sur ordre des arbitres après une protestation trop véhémente de sa part. Jerry Stackhouse prend le shoot, le long de la ligne de touche Harris gesticote et hurle. Il demande un temps mort. « On pouvait l’entendre devant sa télé« , ironisa Johnson après-coup. L’antre de Dallas est un chaudron, c’est bien connu et dans le bruit, les arbitres n’entendent pas Harris. Stakchouse manque la cible, Anthony Johnson récupère le rebond, passe la patate chaude à Devin Harris au lieu de shooter. Harris, paniqué, rend la gonfle à Johnson, qui n’aura pas le temps de shooter. Portés par Baron Davis et Jason Richardson (46 pts à eux deux), les Warrios s’imposent pour la quatrième fois de suite sur le parquet des Mavs.
Et voilà les finalistes 2006 avec trois défaites en autant de rencontres. Le plus mauvais départ du club depuis la saison 1993-94. « Il reste encore 79 matches, ce n’est que le début de saison. Mais il faut qu’on commence à réagir, on ne peut pas non plus continuer à dire que ce n’est que le début et continuer de perdre« , lançait Greg Buckner. « Ce n’est pas très rose », se contentait lui de déclarer Avery Johnson, qui en plus devra faire sans Josh Howard, qui devra passer l’IRM ce mardi pour connaître son indisponibilité. Pour rappel, jamais dans son histoire Dallas n’a commencé une saison par un 0-4.