Les Knicks se rassurent en attendant Miami

La venue de Miami jeudi sur la 7e avenue confirmera ou non la guérison des Knicks. Une victoire à domicile face aux Wizards est un Panadol, elle éteint tout juste les maux de crâne.

Le Heat est le seul antibiotique qui vaille pour les Newyorkais, à condition de poursuivre le traitement pendant encore une semaine dans la foulée. En évitant de revenir à un bilan de 50% tout juste, Stoudemire (30 pts) et sa bande se sont rassurés lundi. Ils ont mis fin à une encombrante série de six défaites de rang (115-106).

« Celle là, il nous la fallait absolument et on a montré ce sentiment d’urgence sur le parquet », assure le Stoud’, impérial dans la raquette poreuse de Wizards toujours aussi indigents à l’extérieur.

« Tout a parfaitement fonctionné ce soir. C’est un de nos meilleurs matches de la saison. Quand Chandler et Gallo shootent comme ils savent le faire, que le banc contribue, qu’Amare fait ce qu’il sait faire et que je donne la balle à tout le monde, on fait partie des meilleures équipes de la ligue. Ce soir en plus on a bien défendu et été efficace au rebond. On peu battre n’importe qui quand on joue comme ça. »

Raymond Felton envoie un message au Heat, en visite jeudi au Madison Square Garden. Alors oui, Gallinari et Chandler (42 pts) ont fait mouche, oui l’homme qui valait 100 millions s’est promené, oui les remplaçants ont été efficaces. Et oui l’ancien Bobcat a distribué le caviar (15 assists) à la louche, et retrouvé un shoot perdu (23/79 sur les cinq derniers matches).

Mais en face, ce n’était « que » les Wizards. Et encore, on met les guillemets par politesse. Car le John Wall Gang loin de ses bases, c’est tout simplement la pire équipe de la NBA « on the road » depuis les Mavs en 1992. Avec ce 21e revers de rang depuis le lever de rideau, D.C. n’est plus qu’à huit nouvelles défaites des Texans. Avec le record des Kings de 1991 (37 défaites de suite pour finir la saison et un bilan de 1-40 à l’extérieur) dans la ligne de mire.

« Evidemment que plus tu perds, plus tu penses à ça. Tu regardes la télévision, et SportsCenter te le rappelle. Tout le monde ne parle que de ça: on ne sait pas gagner un match loin de chez nous. Il faut faire quelque chose et arrêter ça« , tonne John Wall, maladroit mais en mode All Around (18 pts, 9 assists, 7 rbds).

Ne pas perdre 20 balles pour donner 24 points en transition à l’adversaire comme lundi soir, voilà déjà une lacune à corriger pour Flip Saunders.

« Tu ne peux pas commettre autant de turnovers et espérer gagner à l’extérieur », confirme le coach de la capitale fédérale, trahi par un Andray Blatche transparent sur le parquet de La Mecque.

Le bon deuxième quart-temps et les prestations encourageantes de Mustafa Shakur et Trevor Booker sont les seules satisfactions pour l’ancien druide des Wolves. L’incapacité à répondre aux défis de la défense newyorkaise en milieu de quatrième quart-temps est en revanche un vrai souci.

Car la bonne défense évoquée par Felton s’est quasiment limitée à cinq minutes. Soit le temps durant lequel à l’orée du money time, les Wizards n’ont inscrit qu’un seul panier. Le 11-4 des Knicks leur donnera une avance confortable (110-99), la messe était dite. Mais il en faudra beaucoup plus jeudi, pour le premier match des Knicks au MSG retransmis par TNT en cinq ans. Steve Kerr et Reggie Miller seront présents aux micros. LBJ sera sur le parquet. New-York devra montrer s’il est guéri ou non.