Les Knicks et le blues de Londres

À quelques dixièmes près, Thomas Bryant lâchait le ballon trop tard, ou Emmanuel Mudiay avait le temps pour marquer. À quelques centimètres près, Allonzo Trier ne contrait pas le tir du premier en phase descendante. Mais tout a tourné en faveur des Wizards hier soir à Londres, les Knicks repartant à New York avec un goût amer dans la bouche.

« Celle-ci fait mal », souffle David Fizdale au NY Post. « Ces matchs perdus dans les dernières secondes sont les plus durs parce qu’en tant qu’entraîneur, tu veux que tes joueurs repartent avec la victoire. »

Aucun « go-to-guy » à l’horizon

Un David Fizdale qui regrettera l’avance de 12 points gâché dans le dernier quart-temps, et l’absence d’un joueur capable de mettre des paniers quand les Knicks en avaient besoin.

« Ce qui compte souvent dans ces matchs serrés, c’est ça, un gars qui peut te porter pendant six ou sept minutes. On n’a pas ça. Ça arrive avec plusieurs gars, ils sont trop remuants, il essaient de s’imposer, mais le ballon ne circule plus. Ce sont des expériences qu’ils doivent traverser pour apprendre. »

L’entraîneur semble faire référence à Emmanuel Mudiay, qui a tout fait pour endosser ce rôle. Mais si le meneur de jeu a commencé la partie par un 8/9 aux tirs, et a inscrit 7 points dans les 7 dernières minutes, il a aussi perdu deux ballons et manqué cinq tirs dans ce « money time », dont celui de la victoire. Il aurait pu être le héros, il n’a « pas peur des responsabilités », il « avait confiance en ce tir », mais ça n’a pas suffi.

« Ça craint vraiment de voyager aussi loin et ne pas repartir avec ce que tu étais venu chercher » se lamente-t-il, complété par Allonzo Trier. « On ne va pas beaucoup rigoler dans l’avion. On a fait de bonnes choses mais on n’a pas su conserver notre avance. C’est frustrant. »