Damian Lillard regrette le déménagement des Warriors d’Oakland à San Francisco

Si Damian Lillard joue pour les Blazers et, selon ses dires, aimerait y disputer toute sa carrière, le meneur reste un natif d’Oakland, comme de nombreux autres de ses illustres prédécesseurs (Gary Payton, Paul Pierce, Isaiah Rider ou Brian Shaw). Même de l’Oregon, le joueur n’oublie pas ses racines : il a notamment contribué à refaire le gymnase de son lycée et il y organise régulièrement des événements adressés à la communauté locale. 

Gamin, le meneur de Portland fréquentait l’Oakland Arena, l’antre actuelle de Golden State, et s’incrustait même en toute illégalité dans la salle réservée aux médias pour profiter de la collation d’avant-match. Ce soir, c’est la dernière fois qu’il foulera ce parquet en saison régulière puisqu’à la rentrée, les Warriors vont déménager au Chase Center, situé à San Francisco, et il ne cache pas sa déception…

« Ce bâtiment compte davantage pour mon enfance que le fait d’y jouer », dit-il au Mercury News. « Quand je joue ici, je joue pour ma ville natale. Quand ils joueront à San Francisco, ma famille viendra toujours quoi qu’il en soit mais les souvenirs et l’atmosphère seront différents. »

« Beaucoup de vrais fans ne peuvent aller aux matches »

C’est surtout pour les résidents d’Oakland que le joueur adresse ses pensées : la ville a toujours été le parent pauvre de San Francisco et pour les habitants des quartiers difficiles, les Warriors l’une des rares sources de joie et de fierté. Le succès de la franchise avait déjà contribué à les évincer de la salle en raison de la hausse des prix des billets, et il leur enlève désormais leur équipe.

« Ils sont en colère », reconnait-il. « Ça fait partie de ces situations où vous réussissez dans la vie, vous avancez et vous déménagez. Beaucoup des vrais fans des Warriors ne peuvent pas aller aux matchs. Ils ne peuvent pas se l’offrir. À mon époque, on pouvait le faire. Aujourd’hui, un bon ticket est bien trop cher pour se permettre de tout faire. Ce sont les vrais fans qui ne peuvent pas aller aux matchs. »

Et le joueur de se souvenir le début des années 2000, lorsqu’il pouvait s’y rendre et collectionner les autographes de John Starks, Larry Hugues ou Gilbert Arenas. Ou le légendaire All-Star Week-end de 2000, rendu célèbre par le concours de dunk remporté par Vince Carter : « Je ne suis pas allé à l’école de toute la semaine ».

Autant de souvenirs qui resteront à Oakland. Cette ère s’achèvera à l’issue de la saison et même si le joueur le réfute, un soupçon de nostalgie l’emporte tout de même : « Les Warriors vont à San Francisco : c’est fou rien que d’y penser. C’est une telle part de mon enfance. » Peut-être pourra-t-il y ajouter un nouveau souvenir, comme ce soir de février 2016 où il y avait inscrit 51 points et distribué 7 passes pour humilier la franchise de son enfance…