Paul George, plus « playmaker » que jamais

Après un début d’exercice plutôt compliqué d’un point de vue offensif, caractérisé par une maladresse chronique, Paul George retrouve progressivement ses marques. OKC ne pouvait pas espérer meilleur timing pour continuer à surfer sur sa belle série alors que Russell Westbrook, touché à la cheville, est de nouveau contraint d’observer un peu de repos. Face à Houston, le Thunder a ainsi signé sa septième victoire consécutive (98-80), et l’ancien ailier des Pacers y a joué un rôle prépondérant.

Maladroit mais influent en défense

« Il a contrôlé le match, offensivement, défensivement. Il a plus ou moins fait ce qu’il voulait », a souligné son coéquipier Raymond Felton après la rencontre.

Contraint de jouer avec une paralysie partielle qui engourdit son pied gauche depuis la reprise, Paul George n’a pas été forcément adroit (20 points à 7/21 au tir, dont 3/11 à 3 points), mais il s’est distingué par sa défense (6 interceptions, 11 rebonds) et sa capacité à impliquer ses coéquipiers avec 6 passes décisives. C’est son évaluation +/- qui résume peut-être le mieux son impact sur cette victoire puisque qu’OKC a dominé Houston par 35 points d’écart lorsqu’il a été sur le parquet.

« Même s’il ne met pas ses tirs, il est toujours aussi déterminé en défense, à essayer de provoquer des stops, à avoir les mains en l’air… C’est un sacré joueur, des deux côtés du parquet, et c’est ce dont on a besoin de lui », a ajouté Dennis Schroder.

Libéré par l’absence de Russell Westbrook ?

Son deuxième quart-temps quasi parfait (14 points à 5/5 au tir) l’a également aidé à gagner en confiance pour le reste de la partie et à ouvrir des espaces pour ses coéquipiers, que ce soit les shooteurs ou Steven Adams près du cercle.

« Honnêtement, c’est quand je sens que je suis de mieux en mieux en terme de rythme, que les tirs commencent à tomber dedans, que je peux ainsi faciliter le jeu (pour mes coéquipiers) et jouer à ma façon. C’est le meilleur moyen pour que je puisse jouer mon jeu », a-t-il expliqué après la rencontre.

Sa capacité à trouver ses partenaires de plus en plus régulièrement, voilà une nouvelle facette qui rendra son jeu d’autant plus difficile à lire. Jusqu’à présent, le joueur n’a jamais dépassé les 4 passes décisives par match sur une saison. Depuis le mois de novembre, il a enchaîné trois matchs à 6, 7 et 8 passes, pour une moyenne de 5.2 passes. Une évolution mise en lumière par l’absence de Russell Westbrook mais également rendue possible par la confiance de Billy Donovan, ce dernier lui laissant le libre choix d’alterner entre ses capacités de scoreur pur ou de playmaker pour ses coéquipiers qu’il connaît désormais assez.

Reste maintenant à faire cohabiter les deux stars sur le terrain et ne pas uniquement cantonner Paul George à un rôle de catch-and-shooteur, comme c’est trop souvent le cas lorsque Russell Westbrook est sur le terrain. Vaste programme ?

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.