Dallas n’a pas forcé

Est-ce Dallas qui a gagné ce Game 1 ou plutôt Miami qui l’a perdu? On pencherait plutôt pour la deuxième hypothèse tant on n’a pas reconnu le Heat.
Stressé (mais Dallas l’était aussi), Miami a déjoué. Pourtant, tout avait bien commencé avec un Dwyane Wade au four et au moulin, qui score 13 points dans le premier acte. Face à des Mavs paralysés par l’enjeu, le Heat déroule et mène rapidement de 11 points.
Mais les Mavs ne paniquent pas. Aux temps-morts, Avery Johnson n’a que deux mots en bouche: calme et défense.
Tranquillement, en retrouvant leu jeu de passe, les Texans recollent au score. Ils passent même devant à la pause grâce à Jason Terry (20 pts avant la pause). En face, le Heat est en panne sèche. Aucun point inscrit dans les quatre dernières minutes du second quart-temps.
Wade, visiblement diminué par sa sinusite, ne retrouve pas son second souffle. A ses côtés, le Shaq a toutes les peines du monde face au pot de colle Diop. Et lorsqu’il récupère des lancers, il les foire lamentablement (1/9 aux LF).
“Depuis le début de ma carrière, je sais que je dois faire un effort aux lancers pour que mon équipe remporte le titre. Ce soir, je me suis mis trop de pression. Je dois être plus relax” regrette le Shaq.
Le troisième quart-temp confirme l’ascendant pris par Dallas. Sans bien jouer mais en cadenassant la raquette, les Mavs empêchent le Heat de jouer son basket. Jason Terry n’a même pas besoin de shooter.
L’ancien meneur des Hawks se réserve en fait pour le money time. On le retrouve, adroit de loin et agressif “ine the paint”. Face à lui, Wade n’est que l’ombre de lui-même et aucun membre du Heat ne parvient à sortir du lot. Cependant, Dallas va se faire une frayeur. Alors que les Mavs mènent 82-72, Terry manque un lay-up super facile et derrière, Miami enchaîne par un 7-0. revoilà, le Heat qui revient à 82-79.
Sur l’attaque suivante, balle à Antoine Walker. A Dallas,,”Toine” fait trembler la salle. Il se retrouve en bonne position pour un shoot à 3 pts. Il rate le panier de l’égalisation et Dallas termine la rencontre par un 8-1, et s’impose finalement 90-80.
La stat qui tue? Le zéro pointé de Nowitzki (4/14 aux tirs) et Howard (3/14) dans le money time. Preuve que les Mavs, c’est d’abord un groupe soudé et qui ne s’appuie pas uniquement sur le talent d’un, voire deux joueurs.
C’est sans doute ce qu’il manque à Miami. Ce fameux troisième larron capable de planter entre 25 et 30 pts lorsque le Shaq et Wade ne sont pas dans leur assiette.
“Je n’ai rien à prouver, conclut Terry. Habituellement, je suis là pour mettre en valeur Dirk et les autres. Mais lorsque l’équipe a besoin de moi et de mes points, je réponds présent“.