Le Shaq envoie Miami aux Finals

“Il reste encore du boulot. Encore quatre victoires et tout sera terminé“. Voilà comme Shaquille O'Neal justifie le fait que Miami n'ait pas sorti le champagne après sa première qualification pour les Finals.
A propos de boulot, le Shaq a fait le sien. Il a même fait plus que ça. En 34 minutes, il cumule 28 pts, 16 rbds, 5 cts avec un 12/14 aux tirs. Vexé de s'être fait contrer par Ben Wallace dans le match précédent, le pivot du Heat a tout écrasé sur son passage. Après deux quart-temps, il en est déjà à 19 pts et 9/11 aux tirs.
En fait, c'est surtout en défense que le Shaq impressionne. En deuxième rideau, il va se faire un plaisir de stopper les pénétrations des Pistons.
Aux côtés du Shaq, Dwyane Wade (14 pts, 10 pds) n'a pas son rendement habituel même s'il assure l'essentiel. Après la pause, il restera même un peu plus longtemps aux vestiaires pour se faire soigner. Grippé, il était même très incertain avant la rencontre. Mais ce n'est pas grave pour Miami puisque c'est Jason Williams qui hausse son niveau de jeu. “White Chocolate” réalise son meilleur match des playoffs avec 21 pts, 6 pds et 10/12 aux tirs.
En face, seul Richard Hamilton limite les dégâts. Auteur de 33 pts, Rip inscrit autant de paniers (12) que les quatre autres titulaires des Pistons.
Menés de 9 pts à la pause, les joueurs de Flip Saunders ne recolleront jamais au score. Ils ne parviendront ensuite jamais à descendre sous le seuil des 10 pts d'écart. Au fil des minutes, Miami augmente son avance et au final, la jeune franchise (18 ans seulement) s'impose 95-78.
Souvent critiqué en saison régulière, Antoine Walker s'exprime au nom de ses coéquipiers. “Jason, Posey et moi, nous avions à coeur de prouver au coach qu'il avait eu raison de nous recruter. Tout le monde, dans cettte équipe, a fait des sacrifices pour en arriver là“.
Il faut d'ailleurs féliciter Pat Riley qui atteint les Finals avec une troisième franchise différente. Champion il ya 20 ans avec les Lakers du duo Magic-Jabbar, l'homme à la gomina aura mis 10 ans pour amener le Heat au sommet. Sa patience est récompensée.
A Detroit, c'est total rspect. Aucun joueur ne met en doute la domination du Heat. “Ils étaient plus forts que nous. Ils méritent leur victoire” affirment en choeur Prince, Hamilton et Billups.
Bref, Miami n'a pas volé sa qualification et la NBA doit être plutôt contente de voir le Heat et ses stars flashy en finale… plutôt que le basket défensif de Detroit. Audience assurée!