Des Suns très show

Trois mois. Cela faisait trois mois que Dirk Nowitzki n’avait pas terminé une rencontre avec moins de 20 points. Cette nuit, comme tous les Mavs, sans exception, l’Allemand a sombré. Auteur de seulement 11 pts avec un piteux 3/13 aux tirs, Nowitzki n’a pas été d’un grand secours pour son équipe.
“Ils ont fait un remarquable boulot sur moi. Leurs prises à deux sur moi étaient efficaces et ils ont réussi à me couper du ballon” reconnaît la star de Dallas.
Après une bonne première mi-temps, et un troisième quart-temps correcte, Dallas s’écroule dans le money time et Phoenix déroule. Ca tourne à la démonstration avec notamment un Boris Diaw (20 pts, 9 rbds) qui plante deux dunks de folie, dont un monstrueux sur la tête de Nowitzki (vidéo du dunk). Au final, les Suns s’imposent 106-86 et égalisent à 2-2.
Symbole de cette victoire, le retour de Raja Bell. Pourtant victime d’une déchirure au mollet, l’homme des Iles Vierges est déjà de retour et ça se ressent. “Toute la saison, j’ai fait la guerre avec mes gars. Je ne voulais pas regarder ce match depuis le banc” déclare Bell, auteur de 9 pts et qui apporte 32 minutes d’intensité défensive.
“La moitié de l’équipe est composée de gars cools et calmes, ajoute Steve Nash. Lorsque Raja est présent, ça nous donne un joueur de plus capable d’ouvrir sa bouche, un gars dur et qui apporte de la folie. Raja est tellement important pour cette équipe“.
Le retour de Bell fait le plus grand bien à tout le monde et on retrouve le vrai Phoenix avec des prises de risque maximales, de l’enthousiasme et un jeu rapide qui enflamme la salle.
Un gars comme Leandro Barbosa est plus à l’aise lorsqu’il sort du banc. Il réussit son meilleur match de la série avec 24 pts, 10/13 aux tirs et 4/6 à 3 pts. On retrouve le vrai Eddie House, véritable booster offensif avec 8 pts en 12 minutes.
Et puis, une victoire facile permet à Mike D’Antoni de relancer Kurt Thomas, absent depuis deux mois.
Bref, ce Game 4 est ce qui pouvait arriver de mieux aux Suns. Tant pis pour Dallas, tant mieux pour le suspense.