Le champion miraculé

Après la fessée reçue dans le Game 1, les Kings avaient prévenu qu’ils allaient prouver à la NBA qu’ils méritaient leur place en playoffs. Et ce même si Ron Artest est suspendu.
Effectivement, on a vu cette nuit le meilleur de Sacramento. Dans le sillage d’un exceptionnel Bonzi Wells (28 pts, 12 rbds, des drives de folie), les Kings ont failli créer l’exploit de la soirée. En fait, il leur a manqué un soupçon de chance. Ce soupçon de chance qu’aura San Antonio à 4 secondes de la fin du quatrième quart-temps.
Après une rencontre somptueuse, marquée par de nombreux exploits individuels et du beau jeu, on se retrouve donc en toute fin de match. Grâce au trio Wells-Abdur Rahim-Martin (28, 27 et 26 pts!), les Kings mènent 109-106. C’est la denrière possession pour les Spurs.
C’est Manu Ginobili (32 pts) qui a la balle en mains. Il pénètre et ressort la balle dans l’angle droit à Brent Barry. Le shoot à 3 pts est immédiat. La balle tape le cercle, ressort, rebondit sur le plexi… puis crève le filet!
Dans un délire indescriptible, San Antonio égalise 109-109. Temps-mort pour les Kings. Le dernier tir de Shareef Abdur-Rahim est manqué. C’est la prolongation.
Dans les cinq minutes supplémentaires, les Spurs vont essentiellement faire la différence sur leur physique. Les Kings s’accrochent mais le repli défensif n’est plus là. Ginobili et Parker (22 pts, 10 pds, 7 bps) en profitent et enchaînent les lay-up.
Les Spurs peuvent souffler, ils s’imposent finalement 128-119 dans cette deuxième manche.
Côté Kings, la défaite est terrible. Les joueurs sont abattus. Peut-être qu’avec Ron Artest, ils l’auraient emporté. Monstrueux cette nuit, Wells garde espoir. « On sait qu’on peut leur tenir tête. On sait qu’on peut les battre. C’est le 3 pts de Barry qui fait la différence« .