En terme de jeu, personne ne se risquera à comparer le prometteur Harry Giles à son glorieux aîné Kevin Garnett. Pour ce qui est de l’intensité par contre, la ressemblance existe, et elle ne date pas d’hier.
“J’adore le jeu de KG. C’est fou parce que je n’essaie pas de l’imiter, je suis juste moi. Et je finis par être comme lui d’une certaine façon” s’étonne-t-il dans les colonnes du Sacramento Bee. “J’ai ‘Big Ticket’ dans mon pseudo Instagram. Je l’adorais en grandissant. C’est mon entraîneur (de lycée) qui a commencé à m’appeler ‘Big Ticket’. J’ai copié sa façon de jouer à travers l’écran de télé, son intensité, le fait de se battre et s’amuser, on voit qu’il vit l’instant présent à fond.”
Harry Giles, c’est pareil. Quitte à prendre des fautes techniques aussi, comme Kevin Garnett. Et si la Summer League en voit peu d’ordinaire, le King, bavard, en a reçu trois en deux matchs : une contre Memphis mardi, deux hier dans le dernier quart face à Cleveland, à cause notamment d’une altercation avec Billy Preston. De quoi se faire expulser.
“C’est juste une mise en bouche ici”
“Je m’excuse auprès de mon équipe pour avoir apporté de mauvaises ondes, surtout qu’on luttait pour la gagne” regrettait-t-il après coup. Rien de bien méchant, puisqu’il s’est rapidement rabiboché avec son adversaire et que les Kings ne lui en tiendront pas rigueur. Il faut simplement apprendre à canaliser son énergie désormais, à mieux placer le curseur.
“C’est quelque chose que le joueur doit sentir” décrit son entraîneur de Summer League, Larry Lewis. “Le ressenti joue beaucoup au basket. Il est tellement passionné, il a beaucoup d’énergie à revendre, donc sa nature compétitrice va lui causer des soucis parfois. Il va apprendre à canaliser tout ça : ce ne sont que ses deux premières semaines en NBA.”
En compétition officielle du moins, puisqu’il a été drafté il y a un an mais a connu une saison blanche pour cause de blessure. Une année à ruminer, pas idéal pour trouver “un équilibre émotionnel” comme dit Larry Lewis. Mais ça viendra.
“Chaque match est un nouveau défi” confie-t-il. “Il y a les joueurs qui essaient de me déstabiliser, les matchs où je n’arrive pas à marquer, à faire des passes, à convertir des contre-attaques. Je prends tout ça et je fais les bons choix pour progresser à chaque match.”
Avec 10.8 points à 42% et 7 rebonds de moyenne en quatre rencontres, l’ancien de Duke a en tout cas rassuré les fans de Sacramento et leur promet que ce n’est qu’un début.
“Je suis de plus en plus à l’aise : plus je joue, plus j’emmagasine de la confiance. Je suis juste impatient. Dès que je rentre à Sacramento, je me remets au boulot. Quand la saison commencera, j’en montrerai plus. Restez connectés, c’est juste une mise en bouche ici.”