Le MVP de la nuit : LeBron vient d’une autre galaxie

Et si LeBron James jouait tout simplement le meilleur basket de sa carrière ? Et si les planètes s’étaient alignées en 2018 pour qu’il réussisse tout ce qu’il entreprend ? On pensait déjà avoir tout vu cette saison, et même dans ces playoffs, mais LeBron James nous gratifie d’une nouvelle performance de légende dans la 3e manche. Un match complet (38 pts, 7 pds, 6 rbds, 3 ints) ponctué d’un buzzer beater inscrit sur une jambe, avec la planche…

« C’est un tir très difficile. N’essayez pas ça chez vous » a-t-il lancé en conférence de presse. « Egalité ou un point de retard… Je vis pour ces moments. Je fais ça depuis que j’ai 6, 7 ou 8 ans. Même avant. Il y a une photo qui tourne, de moi devant un petit panier avec ma couche. Ce sont des choses auxquelles on rêve, on aimerait en avoir l’occasion, et j’ai eu suffisamment de chance pour me retrouver plusieurs fois dans cette situation et vivre quelques uns des plus grands moments de ma carrière. »

« Pourquoi prendre un shoot pareil pour gagner ? »

Auteur de 18 points cette nuit, Kyle Korver pensait pourtant avoir tout vu de son coéquipier, mais il reste sans voix. « Ça fait un moment que les mots me manquent. Je l’ai vu prendre ce shoot un nombre incalculable de fois à l’entraînement et à l’échauffement. Mais pourquoi prendre un shoot pareil pour gagner un match de playoffs ? C’est une action incroyable, et il l’a fait à nouveau ! Toute l’année, il a été énorme dans ces moments là. »

C’est le 5e buzzer beater en carrière de LeBron James en playoffs, et le second cette saison. Mais au-delà de ce tir qui restera à la postérité, il y a cette impression de domination et cette plénitude dans le jeu. Rarement, et peut-être même jamais, on a vu un LeBron aussi maître de son jeu. Tout est maîtrisé et tout glisse sur lui. Il faut remonter à Michael Jordan pour trouver trace d’un joueur avec une telle emprise sur ses adversaires, et Dwane Casey a du mal à l’avouer.

« Il n’est pas dans ma tête » assure le coach de Toronto. « C’est juste décevant. Il me rappelle l’époque où il fallait passer l’obstacle Michael Jordan. A un moment, il faut passer l’obstacle, il faut le mettre à terre, il faut faire tomber les murs… »

Hélas, ce ne sera pas encore pour cette année…