Les Rockets cherchent des solutions pour retrouver leurs tirs à 3-points

Pendant la saison régulière, Houston est devenue la première équipe de l’histoire à prendre en moyenne plus de tirs à 3-points que de tirs à 2-points. Face à la défense du Jazz, cette tendance est toutefois en chute libre.

Lors des 82 matchs de saison régulière et des cinq rencontres du premier tour, les Rockets ont pris moins de 40% de leurs tirs à 3-points qu’à seulement cinq reprises. En revanche, lors des deux premières rencontres de la demi-finale de conférence, leur taux de tirs longue distance n’est que de 39%…

« On a pris 37 tirs de loin dans le Game 2 au lieu de 44 ou 42 alors que nous avons les mêmes opportunités, » commentait Mike D’Antoni avant le troisième match de la série à Salt Lake City cette nuit. « Ils ferment très bien sur nos shooteurs ou ils ne viennent pas en aide car ils ont Gobert derrière pour protéger le cercle. Nous l’avions anticipé, nous savons que nous n’allons pas prendre 50 tirs à 3-points par match dans cette série. »

Pour ne pas tomber dans le piège de Quin Snyder, D’Antoni insiste alors sur les différentes façons de générer des tirs ouverts derrière l’arc. L’une de ces stratégies est de défendre dur pour pouvoir courir autant que possible en transition.

« L’un des ajustements c’est de faire des stops défensifs et de partir en transition. Face à une défense comme la leur, c’est de cette façon que vous allez pouvoir trouver des tirs ouverts, » détaille-t-il.

Le technicien de Houston sait cependant que l’adresse n’est pas une science exacte. Lors du Game 1, Houston a enregistré son meilleur pourcentage de réussite (53,8%) depuis le début des playoffs avant d’enchainer par sa pire performance (27%).

Ryan Anderson transparent

En mettant l’accent sur la défense comme rampe de lancement de son attaque, D’Antoni pourrait ainsi raccourcir sa rotation et sacrifier Ryan Anderson. L’intérieur shooteur n’a en effet pris que trois tirs dans cette série, tous sans réussite. « Il doit être performant, » lançait son entraineur car si il n’apporte rien en attaque, il heurte les chances de son équipe de l’autre côté.

Face au Jazz en saison régulière, D’Antoni s’est souvent tourné, avec succès, vers un cinq de petite taille, alignant P.J. Tucker au poste de pivot et Luc Mbah-a-Moute en 4. Tous deux capables de tirer à 3-points, cette stratégie permet donc aux Rockets de forcer Rudy Gobert à choisir entre défendre le cercle ou la ligne à 7m25.

De l’autre côté du terrain, Houston peut survivre malgré l’avantage de taille du Français car ce dernier joue rarement poste bas et n’est pas assez servi par ses coéquipiers quand il s’ouvre vers le panier après avoir posé un écran. C’est d’ailleurs de cette façon que les coéquipiers de James Harden sont revenus sous la barre des dix points d’écart avant la mi-temps du Game 2.

« On ne va pas changer notre façon de jouer »

Il sera donc intéressant de garder un œil sur la rotation de Mike D’Antoni dans ce prochain match mais aussi sur la manière avec laquelle Houston arrive à trouver des tirs ouverts à 3-points. Ne vous attendez pas à voir les Rockets s’arrêter à mi-distance, ils ont entière confiance en leur système et savent que leur manque d’adresse n’est que ponctuel.

« C’est notre façon de jouer, » explique Luc Mbah a Moute, qui devrait voir son temps de jeu augmenté. « On s’est vraiment créé de bons tirs, on ne les a juste pas convertis. On a quand même marqué 108 points et on donc a réussi à trouver des alternatives, c’est encourageant. On doit quand même leur tirer notre chapeau. C’est l’une des meilleures défenses de la ligue, ils nous font bosser dur mais on ne va pas changer notre façon de jouer. »