La NBA a tremblé…

Chicago-New York. Une rencontre qui marquait les retrouvailles d'Eddy Curry avec son ancienne équipe. Une rencontre qui a tenu toutes ses promesses avec des joueurs au meilleur de leur forme et une victoire finale (106-104) des jeunes Bulls, après prolongation.
Seulement, ce ne sont pas les 32 pts de Ben Gordon ou l'absence de Stephon Marbury que l'on retiendra.
Ce que l'on retiendra, c'est que le fantôme de Ron Artest plane encore sur la NBA et que les instances de la ligue ont crû revivre la triste bagarre de Detroit-Indiana de novembre 2004.
Nous sommes dans la prolongation. Maurice Taylor et Chris Duhon ont rejoint les vestiaires après un début de bagarre. L'ambiance est explosive. Temps-mort. Et là, Antonio Davis nous ramène 14 mois en arrière. Calmement, il longe la table de marque. Il l'enjambe et monte une dizaine de marches. Là, il pousse quelques spectateurs et s'explique avec l'un d'entre eux.
S'en suit une altercation verbale entre spectateurs jusqu'à l'arrivée de la sécurité.
Toujours aussi calme, Davis retourne sur le banc.
Que s'est-il passé? Après la rencontre, Davis, qui est tout de même Président de l'Union des Joueurs, et dont la famille vit à Chicago, refusera de parler à la presse mais diffusera, tard, un communiqué de presse.
“J'ai vu que ma femme était menacée par un homme. Un homme, je l'ai appris plus tard, qui était saoul. Je l'ai vu la toucher. Je sais que je n'aurais pas dû monter dans les tribunes mais je m'en saurais voulu de ne pas réagir. Je n'avais pas le temps de prévenir la sécurité. Tout s'est passé très vite“.
Coach des Pistons au moment de la bagarre entre Detroit et Indiana, Larry Brown comprend l'attitude de son joueur. “Il faut le comprendre. C'est sa femme! Cela n'a rien à voir avec l'an passé. Moi aussi, j'étais inquiet pour elle. Je l'ai vue à terre. J'aurais sans doute fait pareil” explique Brown.
Désormais, l'affaire est entre les mains de la ligue. Davis devrait être suspendu pour plusieurs matchs. Après la bagarre de l'an passé, David Stern avait dit qu'il punirait avec sévérité ceux qui reproduiraient de tels actes…