Et si la greffe Larry Brown prenait enfin du côté de « Big Apple » ? Arrivé avec le costume du messie sur sa terre natale newyorkaise, « Le Professeur » a tardé à imposer sa patte à un effectif riche en gros contrats mais déséquilibré. Un effectif surtout qu’il n’a pas choisi. Le champion 2004 est venu à New-York dans le cadre d’un projet à moyen terme, en accord avec le GM Isiah Thomas. Quitte à passer à côté de cette saison, dite de transition. Seulement voilà, dans la ville qui ne dort jamais, aucune franchise du cru ne peut se permettre la médiocrité. Alors quand ses Knicks affichent il y a plus d’une semaine le bilan de 7 victoires pour 21 défaites, Brown fait le dos rond, assume, positivise, encaisse les critiques acerbes et cassantes de la presse locale. Les Knicks, bons derniers de la NBA, c’en est trop pour le peuple de Gotham, risé de la ligue ! Cinq matchs plus tard, le Garden a retrouvé sa gouaille, son enthousiasme.
Cinq victoires consécutives dans la besace des coéquipiers de Stephen Marbury et les playoffs sont à portée de vue. Les Knicks sont redevenus crédibles. Comme par enchantement, la confiance recouvrée, c’est le vétéran Antonio Davis, confiné aux tâches défensives ingrates depuis le début de saison, qui scelle le succès des pensionnaires de La Mecque de la balle orange face aux Mavs : 4 pts, 3 rbds et une défense de fer sur Nowitzki en prolongation. « Je pense que tout le monde a compris désormais à quel point cette équipe compte pour moi et à quel point je veux gagner. Je ne veux plus ouvrir le journal et nous voir ridicules. Pour cela, il faut que chacun connaisse bien son rôle et ce qu’il sait faire, ce qu’il peut apporter. Moi, ce que je sais faire, c’est prendre des rebonds et défendre« , commente Davis à la fin du match.
« Notre approche du match est complétement différente. On a beaucoup plus de confiance, on rentre sur le parquet en sachant au fond de nous qu’on va gagner« , ajoute Marbury, dont l’écot a été décisif hier, une fois de plus : 28 pts, 6 passes. On notera enfin les 21 pts d’Eddy Curry, revenu à son meilleur niveau. Un retour au top qui coincide avec le début de série des Knicks…