Stan Van Gundy : « Si le Process, c’est être nul le plus longtemps possible, il faut changer quelque chose »

Pour la deuxième année de suite, Detroit termine la saison aux portes des playoffs mais les Pistons peuvent se targuer de s’être battus jusqu’au bout. Un minimum pour leur patron Stan Van Gundy, qui n’en peut plus du tanking. Assumé ou non.

« Même quand Philly n’était pas bien, je ne crois pas que les joueurs et les entraîneurs tankaient, leur roster était ce qu’il était. Mais avoir un tiers de la ligue qui essaie de perdre des matchs, je ne crois pas que ce soit bon pour nous. Pour moi, c’est un manque d’intégrité et de respect pour nos fans. C’est mon avis, et je pense que c’est à contre-courant. »

Pour limiter cette course à la dernière place, la NBA a décidé, à partir de 2019, de donner le même nombre de chances aux trois plus mauvaises équipes : jusqu’à cette année, la lanterne rouge avait 25% de chances d’obtenir le first pick à la lottery, puis 19.9% et 15.6% pour les deux suivants. À partir de la saison prochaine, les trois derniers auront chacun 14% de chances. Un premier pas pour limiter cette pratique qui plombe beaucoup de matchs après le All-Star Break, quand les équipes qui sont hors course pour les playoffs font tout pour perdre. Et SVG de prendre de nouveau l’exemple de Philly, et ses limites.

« Les Sixers sont bons et tout le monde loue ‘le Process’, mais il est basé sur le fait d’être le plus mauvais possible, être historiquement nul le plus longtemps possible » poursuit l’entraîneur. « Si c’est ça ‘le Process’ et que c’est accepté en NBA, c’est qu’il faut changer quelque chose. On doit trouver un moyen pour s’assurer qu’il n’y a aucune volonté de perdre. Je ne sais pas lequel, mais tant que ça reste comme ça, certains choisiront cette voie. »

À son plus grand désarroi.