Billups cuvée millésime

Ne parlez ni de All Star Game ni de titre de MVP à Chauncey Billups, il fera la sourde oreille. Le meneur des Pistons n’a cure des récompenses individuelles, seule la gloire collective de ses Pistons l’intéresse. « J’entends bien tout ce que les gens disent, quant à mon jeu. J’en suis ravi, mais je ne rentrerai jamais dans ces discussions là », lançait le MVP des Finals 2004 au sortir de son record de points en carrière, 37, face au Magic. Impeccable de justesse et d’efficacité depuis le début de la saison, l’ancien meneur-scoreur de Boston, Toronto, Denver et Minnesota est au sommet de son art. Transformé par Larry Brown, Billups confirme son éclosion sous les ordres de Flip Saunders. Il n’a jamais autant scoré (19,6) et passé (8,4) de toute sa carrière, affichant des stats de MVP au sein d’une formation de Detroit aussi redoutable qu’Attila, le roi des Huns.

« 37 pts, 9 passes et une seule balle perdue, ça me semble être un joli message pour le All Star Game. Chauncey se sentait bien ce soir, quand il est comme ça il faut le laisser faire », déclarait Saunders dans les couloirs du Palace d’Auburn Hills. « Je suis furieux après moi-même d’avoir manqué ces deux lancers-francs », commentait, perfectionniste, le héros du soir, auteur de 15/17 sur la ligne de réparation. Après Nash en 2005, un autre meneur MVP de la ligue ? La question n’a plus rien de ridicule, surtout quand le nom de Billups sort du chapeau.