Mardi soir, le rideau tombera sur la saison des Mavericks avec un dernier match à la maison contre les Suns. L’affiche Dallas – Phoenix, classique de playoffs dans les années 2000, est devenue une lutte pour la meilleure place à la Draft. Rick Carlisle a été habitué toute sa carrière à prendre ses vacances en mai. Pour le technicien de la franchise texane, c’est un nouveau processus qu’il avait anticipé mais qui va nécessiter une certaine dose de patience.
« C’est un grand défi pour notre organisation de reconstruire cet effectif pour ne pas en faire seulement une équipe qui gagne des matches mais une équipe qui peut gagner en playoffs et éventuellement viser le titre », a expliqué l’entraîneur au site de Sportsday Dallas News. « Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Je le savais quand j’ai signé mon contrat, et c’est un long contrat. »
Engagé jusqu’en 2022 avec les Mavs, Rick Carlisle a conscience de ce qui l’attend. Mais il n’en reste pas moins difficile de s’habituer à la reconstruction et à des saisons autour des 25 victoires, moitié moins qu’il y a encore trois ans.
« C’est un challenge auquel je n’ai jamais fait face en tant qu’entraîneur. Partant de cette position, j’embrasse ce défi. Et je comprends qu’il y aura des périodes difficiles. Mais nous faisons des progrès. »
« Nous plantons et nous faisons germer des graines qui porteront leur fruit par la suite »
Dallas, déjà attendu dans les profondeurs de l’Ouest, a ainsi dû faire sans Seth Curry toute la saison, et a dû composer avec les blessures. Cette situation a au moins permis à Rick Carlisle de donner les rênes à Dennis Smith Jr, intéressant pour sa première saison, et d’offrir à des joueurs comme Yogi Ferrell ou encore Dwight Powell les occasions de s’exprimer.
Même la fin de saison sans enjeu est l’occasion de tester des trouvailles comme Johnathan Motley, en « two-way contract » et auteur de deux grosses dernières sorties. Le genre de rebondissements habituels pour une équipe en plein tanking.
« La saison a été particulière car elle a été extrêmement productive en termes de développement d’une grande partie de notre effectif, mais improductive en termes de victoires », assure Rick Carlisle. « Nous plantons et nous faisons germer des graines qui porteront leur fruit par la suite. Beaucoup de nos jeunes joueurs gagnent en expérience. Nous découvrons beaucoup de joueurs à propos desquels nous étions curieux, à mesure qu’ils ont des opportunités pour jouer. »
L’été va désormais être une occasion de plus de bâtir pour les Mavericks, entre une Draft sur laquelle ils comptent beaucoup et la free agency. Dallas compte la plus faible masse salariale de la ligue et seulement neuf joueurs sous contrat (dont trois « team option ») pour la saison prochaine.