Rajon Rondo (1m85, 24 ans) est le centre de toutes les attentions depuis le début de la saison. Ses performances incroyables et inédites (14.8 passes décisives / match !) ont attiré sur lui l’oeil de tous les commentateurs, s’il en était besoin. Déjà décisif lors de ses 2 dernières apparition en playoffs, sa vision et son jeu en pénétration sont bien évidemment mis en avant.
Mais il semble que le meneur des Celtics ait aussi progressé sur son shoot. Ryan Corazza de ESPN indique que son pourcentage à mi-distance affiche un joli 42% depuis le début de la saison.
Un geste peu académique
Le shoot de Rajon Rondo le différencie de tous les autres meneurs de la NBA. Il faut dire qu’il n’est pas très esthétique : les épaules ne font pas toujours face au panier ; le coude ne fait pas un bel angle droit, mais est bien trop fermé ; ce même coude n’est pas aligné vers le panier, mais vers l’extérieur du corps.
Au-delà, on observe d’ailleurs que la gestuelle n’est pas toujours régulière, ce qui n’est pas bon signe quant à la présence d’automatismes. Et il faut reconnaître que sa performance à 5-7 mètres la saison dernière n’était pas belle à voir : seulement 33% de réussite.
Cependant, les mêmes statistiques sur ce début de la saison montrent un réel progrès : il pointe maintenant à 42%, soit 9 points de mieux (après 7 matchs). Il prend aussi plus de shoots de loin, 2,7 / match contre 2,3 précédemment.
L’aspect psychologique
Mais sa gestuelle ne semble pas avoir changé. Comme souvent dans le shoot, il est probable que l’amélioration soit, au moins en partie, due à une plus grand confiance du joueur. Son très bon début de saison dans tous les compartiments du jeu participe aussi de cet état d’esprit.
Comme le fait remarquer Ryan Corazza, ce qui est marquant dans l’analyse des statistiques de l’ex-wildcat est son irrégularité : à mi-distance, Rondo a affiché successivement 27%, 43%, 40% et 33% lors de ses 4 première saisons dans la ligue, ceci sans avoir fondamentalement modifié son geste et ses emplacements de tirs. Mieux, sa meilleure performance remonte à sa deuxième saison, lorsqu’il shootait le plus (2,7 tentatives à mi-distance par match, comme cette saison).
On le voit, sa réputation de mauvais shooteur à mi-distance n’est méritée que lorsqu’on ne retient que les performances récentes.
Son irrégularité couplée renforce encore l’idée que beaucoup de la réussite repose dans la tête du joueur des Celtics. S’il pouvait continuer dans la lancée de ce début de saison, il aurait comblé le principal reproche qu’on lui fait encore. Et ferait un pas supplémentaire vers le titre officieux de meilleur meneur de la NBA.
Compilation de quelques shoots durant la dernière finale contre les Lakers