Sans Andre Iguodala, Philly gagne à New York

Les fans des Knicks pensaient que leur équipe préférée était sur la bonne voie avec 3 victoires en cinq matches.

Mais les Knicks restent les Knicks, et en début de soirée, ils ne sont pas parvenus à repousser des Sixers pourtant privés d’Andre Iguodala (blessure au tendon d’Achille). Pour sa première titularisation, Evan Turner termine avec un double double : 14 pts et 10 rbds.

Sans bien jouer, les coéquipiers d’Amare Stoudemire étaient passés en tête à la pause (56-54), grâce notamment à un très bon Landry Fields. Leur vrai problème, c’était de maîtriser un Elton Brand quasi parfait (14 pts à 6/7 aux tirs). Mike D’Antoni décide alors de mettre Mozgov sur l’intérieur des Sixers, et ça marche.
New York ne joue pas forcément mieux mais il s’offre 9 points d’avance (67-59) grâce à Toney Douglas. Et puis, Brand parvient à se sortir de la tenaille russe. Un panier, puis des lancers et Philly se remet dans le match. ce n’est pas du grand basket mais comme les Knicks sautent à la moindre feinte, les Sixers enchaînent les lancers-francs, et ils reviennent à 76-73 sur un panier de Marreese Speights.

Brillant en attaque, Toney Douglas est d’une naïveté incroyable en défense. Au moindre écran sur lui, il passe derrière l’attaquant, au lieu de rester coller à son joueur. Résultat, Jrue Holiday se retrouve tout seul à 3-points et il égalise à 78-78. Mike D’Antoni est furax après son joueur.
Heureusement, Ronny Turiaf est là pour ramasser les miettes et faire parler son opportunisme. Et c’est lui qui redonne un tout petit point d’avance (81-80) sur un And-1 à trois secondes de la fin du troisième quart-temps.

Dans le money time, le banc de Philly assure avec même Tony Battie qui se met à marquer. C’est dire si les Knicks ne sont pas au mieux…
Mais rien n’est joué, et grâce à la rentrée d’Amare Stoudemire (21 pts, 15 rbds), New York reprend les commandes du match (92-90). Il reste alors 6’45 à jouer. Franchement, en voyant le duo Gallinari-Stoudemire, on se dit que les Knicks vont maîtriser la fin de match.
Mais c’est l’inverse qui va se produire puisqu’en 4 minutes, les Knicks vont encaisser un 12-2 ! Jrue Holiday est parfait aux manettes, sous les yeux du grand absent (Andre Iguodala) qui fait un beau cheerleader en costard.

De l’autre côté du terrain, le banc des Knicks fait la tronche.

A 2’30 de la fin, les 8 points d’avance (102-94) des Sixers semblent tout de même fragiles. Mais les Knicks en loupant des lancers et en jouant en première intention vont leur rendre les choses faciles.
Au final, 106-96 pour les hommes d’un Doug Collins qui sautera de joie à la fin du match.

C’est la 2ème victoire de la saison pour des Sixers qui prouvent qu’ils peuvent gagner sans Iggy et avec un Jrue Holiday parfait à la mène et aux shoots. Il manque juste un bon 5 à cette équipe (Hawes ou Battie, c’est vraiment pas folichon…) pour espérer mieux cette saison.

Côté New York, les choix de Mike D’Antoni surprennent souvent. Il se passe de Fields alors que le gamin joue juste. Il laisse Randolph sur le parquet alors que l’ancien Warrior est transparent. Et lorsqu’il s’en aperçoit, c’est trop tard… Mais reconnaissons que les boulevards laissés en défense par ses joueurs ne sont pas de son fait.