Du « Magic » chez le Dwight Howard des Hornets

« Il a été génial, je ne pouvais pas le sortir en seconde période. » Le coach intérimaire des Hornets, Stephen Silas, avait des raisons de s’enthousiasmer après la grosse performance de son pivot, Dwight Howard. Ce dernier a été la pierre angulaire de Charlotte pour remporter ce succès de prestige sur le parquet des champions en titre.

Le pivot a tout simplement sorti son match le plus abouti depuis son arrivée en Caroline du Nord. Il y a les chiffres d’abord : 29 points (10/15 aux tirs et… 9/12 aux lancers !), 12 rebonds, 7 passes et 38 d’évaluation. Soit ses records aux points et à la passe cette saison. Soit également son 10e match en carrière à plus de 25 points, 10 rebonds et 5 passes. Le dernier en date remontait à 2014, alors qu’il jouait aux Rockets.

Zaza Pachulia n’avait jamais vu ça

Il y a la manière aussi. Dwight Howard a bien sûr montré sa puissance physique, sur laquelle il s’est reposé durant toute sa carrière, notamment devant Jordan Bell. Steve Kerr reconnait d’ailleurs que son équipe n’avait pas bien défendu « en général » tout en pointant du doigt que son rookie avait été dépassé physiquement. Mais à trois reprises, le pivot a également sanctionné avec des tirs à six mètres, dont un avec la planche. Sur une autre action, face à Zaza Pachulia, il a pris la ligne de fond en dribble pour terminer avec un improbable « reverse lay-up »… main gauche !

« Honnêtement, c’était la première que je le voyais rentrer ses tirs extérieurs. Je n’avais jamais vu ça auparavant », répète Zaza Pachulia, stupéfait.

Et quand les Warriors ont voulu faire prise par deux, parfois naïvement, Dwight Howard a trouvé ses coéquipiers ouverts, notamment Nicolas Batum. « On a fait trop de prises à deux sur lui », peste Kevin Durant.

Ce match de référence ne vient pas de nulle part pour DH12. Dans la quasi indifférence, le pivot se refait une petite santé à Charlotte. Après plusieurs années de déclin statistique, que ce soit avec les Lakers, les Rockets ou les Hawks, il voit son rendement repartir à la hausse avec plus de 15 et 12 rebonds chaque soir. Le troisième rebondeur de la ligue est surtout davantage impliqué dans le jeu des Hornets. Il a ainsi retrouvé un volume de shoot un peu plus important.

« Il se sent bien ici, » assurait Stephen Silas il y a quelques jours. « On a un groupe qui l’accepte et qui veut lui donner le ballon au poste. Quand tu sais que tu es une pièce importante, tu te sens mieux par rapport à ton jeu. Ça lui fait faire des choses qu’il ne faisait peut-être pas par le passé. »

Une sélection All-Star en ligne de mire ?

Pour ce qui est du passé de Dwight Howard, il est facile de scinder en deux parties : ses huit premières saisons de domination au Magic, marquée par une finale NBA. Puis une quasi descente aux enfers avec de multiples changements de franchise. Cette saison à Charlotte, avec qui il vient de réaliser son 20e double double (dont deux matches à 25 points et 20 rebonds), se rapprocherait davantage de son glorieux passé, pour certains.

« Je ne connais personne qui peut regarder les stats de Dwight et dire qu’il déçoit, » juge Courtney Brooks, son ancien coach au lycée. « Est-ce qu’il aurait pu en faire davantage (par le passé) ? C’est certain. Mais ses stats sont du calibre Hall of Fame.

Reste à voir si sa saison sera récompensée par un retour au All-Star Game, où il n’a plus été convié depuis 2014.

D-12 & les Charlotte @Hornets font tomber les @Warriors à Oakland !

29PTS (season-high), 12REB, 7AST (career-high) pour @DwightHoward #BuzzCity

NBA League Pass ▶️ https://t.co/LigiOCXUR2 pic.twitter.com/k7YF5CQfLp

— NBA France (@NBAFRANCE) 30 décembre 2017

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.