Gagner dans le Minnesota, sans John Wall et avec un Bradley Beal ultra maladroit : tel est le petit exploit réalisé par les Wizards sur le parquet des Wolves cette nuit (89-92). Les hommes de la capitale peuvent remercier Otto Porter, auteur de 22 points, et surtout de deux paniers clés dans la dernière minute du match. Une rencontre que les locaux, portés par trois joueurs en double-double dont les 20 points et 17 rebonds de Karl-Anthony Towns, ont longtemps eu en main. Mais cette équipe a décidément du mal à soigner ses quatrièmes quart-temps.
Tyus Jones – Tim Frazier. En l’absence des deux meneurs titulaires (Jeff Teague et John Wall), ce duel improbable entre les n°2 de chaque équipe à la mène tourne à l’avantage du premier cité. Sans trop en faire et sans fioriture (aucun ballon perdu), le Wolf fait tourner la boutique, alternant quelques drives et les passes dans le bon timing. Son équipe prend un départ canon avec lui, car l’adresse de ses coéquipiers est déjà là (17-6). Washington reste au contact avec Otto Porter et surtout l’entrée des remplaçants. Voyant sa formation pointer à 10 points de retard, Jodie Meeks envoie deux missiles à trois points de suite.
Taj Gibson, l’assurance tout risque
Tomas Satoransky, actif dans tous les secteurs du jeu (7 points, 5 rebonds et 6 passes), l’imite et voilà que Washington passe un 14-2 (32-34). Tout est à refaire pour Minnesota après ce gros trou d’air. Heureusement pour les loups que Taj Gibson est dans un grand soir (16 points, 11 rebonds). Toujours bien placé près du cercle, l’intérieur sanctionne à tout va. Jimmy Butler, avec qui la connexion fonctionne bien, se régale à la distribution. Si bien que Minny reprend 12 points d’avance (65-53).
Porter Jr à l’extérieur permet encore à Washington de rester dans le coup. Son partenaire Bradley Beal est à la rue niveau adresse (8 points à 2/11) mais il ne s’acharne pas. Quand il y a un bon ballon à ressortir, il le ressort (6 passes). Wiggins non plus n’est pas dans un grand soir (5/15) et sa sélection de tirs est parfois douteuse. Butler est encore moins adroit (5/17) que lui, mais l’ancien Bull compense par une activité de tous les instants (17 points, 10 passes et 7 rebonds).
Mahinmi et le banc des Wizards en action
Alors beaucoup de ballons reviennent à Towns. Que ce soit au poste devant Morris ou en tête de raquette devant Gortat, le jeune intérieur est efficace. Il passe même la barre des 4 000 points en carrière mais ce dernier va rencontrer un « mur » en fin de rencontre : Ian Mahinmi. Le Français fait toutes les petites choses décisives. Laissé sur le terrain durant tout le 4e quart-temps, il contre Towns, lui fait une petite poussette pour capter rebond offensif, sort le bon écran puis la bonne passe pour un Mike Scott ouvert. Ces hommes de banc sont décisifs pour Washington, embarqué dans un match de trainards. Minnesota pensait avoir la partie bien en main mais les titulaires, sans doute usés par 37 minutes de jeu minimum chacun, semblent un peu courts pour finir.
À l’image de Towns qui peine à sortir sur le jumper décisif de Porter, qui venait de marquer dessous sur la possession précédente, à 25 secondes du terme, après un nouvel écran de Mahinmi (89-91). Les Wolves veulent répondre derrière, sans temps-mort. Wiggins a une première chance pour égaliser, raté. Butler s’arrache au rebond pour lui offrir un seconde tir, raté à nouveau.
Défaite symptomatique pour ces Wolves (12-9) qui connaissent les montagnes russes en ce moment niveau résultat. Pas l’idéal avant d’aller rejouer cette nuit à la Nouvelle-Orléans. Pour les Wizards (11-9), dont le banc a surpassé celui des Wolves cette nuit (49-11 dont 18-7 dans le money time), direction Philadelphie, en back-to-back également.