Malgré eux, les Wolves ont la fâcheuse manie de se faire peur dans le money time

Les Wolves aiment jouer à se faire peur. Cette nuit, face au Magic, Jimmy Butler et les siens ont démarré le quatrième quart-temps avec pas moins de 26 points d'avance (106-80). Une avance consécutive à l'énorme 3e quart-temps livré par les locaux : 41-18. Loin d'être découragé, le Magic leur a pourtant rendu la pareille dans l'ultime période avec un 38-18 dont… un terrible 19-1 pour démarrer !

Cet incroyable jeu des séries n'était pas un accident pour Minnesota. Dans le match précédent, les Wolves ont pris un 34-22 dans le quatrième quart-temps face aux Hornets. Même constat quelques jours plus tôt encore avec le 29-17 encaissé contre les Pistons, qui finirent eux aussi par l'emporter. C'est loin d'être systématique mais les Wolves ont cette fâcheuse tendance à être dépassés dans l'ultime période.

C'est même tout simplement la pire équipe de la ligue dans ces 12 dernières minutes de jeu. Elle les perd avec un différentiel négatif moyen de 4,3 points par match et même 17,6 points, en ramenant sur 100 possessions. Minnesota est l'équipe qui encaisse la plus de points durant cette période et l'une de celles qui scorent la moins, derrière… les Rockets étonnamment.

« On doit bosser là-dessus, reconnaît Tom Thibodeau. “Le quatrième quart-temps est différent. On ne peut pas se relâcher. L'intensité dans le quatrième quart-temps est différente, alors on doit soigner l'exécution. Il s'agit d'être plus fort. »

Un problème d'intensité alors ? Le premier constat à noter, en revoyant l'entame de quatrième quart-temps de cette nuit, est que la second unit des Wolves était alignée face aux titulaires du Magic. Deuxième constat, Thibodeau prend très rapidement un temps-mort après seulement deux paniers de suite rentrés par Orlando. Le retour des titulaires, très vite aussi, ne stoppe pas l’hémorragie.

Pendant sept minutes, les Wolves ne rentrent pas un tir dans le jeu. Sur les possessions jouées, quasiment pas de transition, un ballon qui circule un peu moins bien, des tirs plus ou moins faciles qui ne rentrent pas…

« Même si on ne rentre pas nos tirs dans le quatrième, notre défense de fin de match doit être meilleure par rapport aux autres quart-temps, note Taj Gibson, parce que c'est le crunch time. »

Loin devant au score, les Wolves ont sans doute fait preuve d'un peu de suffisance dans ce secteur cette nuit. Là où ils n'ont pas obtenu de points en transition, le Magic, porté par Elfrid Payton, a profité d'un certain laxisme adverse.

« On ne joue pas bien”, tonne Jeff Teague. “On a commencé à ne plus faire circuler le ballon. À jouer les pick-and-roll plutôt que de faire en sorte que tout le monde soit dedans, touche le ballon ainsi que d'impliquer davantage Karl (Anthony Towns). »

Ce dernier n'a pris qu'un tir dans le money time face au Magic. Malgré ces facteurs négatifs, les Wolves, et c'est ô combien paradoxal, sont la meilleure équipe de la ligue lorsque la fin de match est serrée. En cinq matches joués en moins de 3 points, les Wolves en ont gagné 4.