Depuis des années – pour ne pas dire depuis le début de sa carrière – Dwight Howard doit jongler avec une maladresse aux lancers-francs qu’il tente de corriger par tous les moyens.
Face aux Wolves, il avait décidé de penser à une série TV quand il s’est présenté sur la ligne. C’est la seule méthode qu’il a trouvée pour ne penser à rien… Le résultat est probant : 9 sur 14 ! La cerise sur le gâteau de sa performance taille XXL : 25 points à 80% de réussite, 20 rebonds et 4 contres.
« J’imagine que ça fonctionne », explique-t-il à ESPN. « Je ne pense plus à rien. »
Détendre ses larges épaules
On l’a vu il y a quelques temps, Dwight Howard est piégé mentalement. À l’entraînement, selon ses dires, il est adroit : il revendique encore 90% de réussite sur ses 200 tentatives quotidiennes. Quand il est sans pression, serein, le pivot des Hornets enfile les lancers-francs, mais en match, c’est plus compliqué.
« Je me concentre là-dessus : sur le fait de ne pas être tendu. Je suis tellement passionné par ce sport que, lorsque j’arrive sur le ligne, mes émotions sont très présentes et je n’arrive pas à relâcher les épaules. »
Dès lors, quand il commence à manquer la cible, il doute encore plus et ne retrouve pas les mêmes sensations en match. De quoi devenir frustré, et donc encore plus tendu, et finalement plus maladroit. Un véritable cercle vicieux.
Pourtant, alors que le match entrait dans le money-time et que les Wolves devaient revenir dans la partie, ils ont décidé de cibler l’ancien All-Star avec du « Hack-a-Howard ». Mais cela n’a pas vraiment fonctionné puisqu’il a alors réussi 60% de ses tentatives et qu’il a donc empêché ses adversaires de profiter de son habituelle maladresse.
« Oublions ces conneries et shootons ! »
Dwight Howard a-t-il vraiment réussi à se détendre même dans un moment aussi important ?
« C’est mon état d’esprit : ils font faute sur moi. Et alors ? », a réagi le joueur qui a compilé le 49e match de sa carrière avec 20 points et 20 rebonds, dans les colonnes du Charlotte Observer. « Cela veut également dire qu’ils me respectent, ainsi que notre attaque, puisqu’ils pensaient qu’ils devaient faire faute pour nous empêcher de marquer. »
Moins de pression donc, il « vit avec le résultat » pour reprendre l’expression américaine.
« Si je mets mes lancers-francs, alors je les mets. Sinon, je reviens en défense et je fais un stop. Au lieu de penser que je dois absolument le mettre, que les fans vont réagir ou que le coach va me sortir. Oublions ces conneries et shootons. »
Si seulement Dwight Howard pouvait conserver cette efficacité et cette mentalité toute la saison…