Les chiffres n'ont que très peu d'importance à Boston, ce n'est pas nouveau, mais c'est encore vrai cette saison. La victoire de la nuit dernière en est le parfait exemple : personne n'a réussi à atteindre les 20 points, mais dix celtes ont terminé avec au moins cinq unités et tous ont répondu défensivement pour contenir le Magic à 36% de réussite, dont 21% à 3-points (alors qu'Orlando était jusqu'ici la meilleure équipe de la ligue dans l'exercice).
Prenez Al Horford : avec son 3/3 de loin – après son 4/4 contre OKC – il a permis d'écarter le jeu, et de pouvoir mettre en place les offensives celtes. Car oui, tout part de l'intérieur dans l'attaque de Boston, avec ce pick-and-roll récurent autour de Kyrie Irving, qui a bien fonctionné pour l'ancien Hawk, un peu moins pour l'ancien Cavalier. S'il termine seulement à 11 points à 4/13, le meneur de jeu reste précieux par sa capacité à hypnotiser l'adversaire, que ses tirs rentrent ou non.
“Il fait plein de bonnes choses” apprécie Brad Stevens pour le Boston Herald. “Il assure les arrières des autres en défense, il crée des actions en attaque, il attire tellement d'attention sur le parquet. Il y aura des soirs comme ça, mais il a prouvé dans sa carrière qu'il y en avait peu. Et forcément, il attire tellement l'attention. Notre équipe est meilleure lorsqu'il est sur le terrain.”
Le grand et tout puissant “système”
Après avoir porté son équipe lors de quelques-uns des sept matchs gagnés avant celui-là, “Uncle Drew” avait de toute façon mérité de relâcher la pression à Orlando. Tant pis pour les stats.
“L'attaque ne reposait pas vraiment sur moi de toute façon” explique-t-il. “Je m'assure que je suis bon dans mon rôle, pour que ce soit dans l'intérêt de l'équipe à chaque rencontre. Les chiffres viendront plus tard. Ils varient d'un match à l'autre, mais en fin de match on a quand même six gars à 10 points ou plus, toujours agressifs, avec une défense qui a amené des paniers faciles. Et on ne joue toujours pas notre meilleur basket en attaque. C'est rassurant, mais tu ne peux pas t'en contenter. On continue à aller de l'avant et à croire en notre système, parce que ça marche.”
C'est d'ailleurs quelque chose qui saute aux yeux quand les Celtics sont sur le terrain et que les tirs ne rentrent pas ou bien qu'à l'inverse, ils tombent tous dedans : les joueurs ne paniquent ou ne s'emballent jamais. La nuit dernière, quand l'attaque était poussive, notamment en début de rencontre, les hommes de Brad Stevens ont continué à réciter leurs systèmes sans s'affoler. Jusqu'à ce que ça fonctionne.
“C'est l'histoire de nos deux premières semaines” conte l'entraîneur. “On est plutôt réguliers en défense mais on doit maximiser nos possessions en attaque. Le truc qu'on essaye de faire, c'est de partager le ballon. En espérant qu'on continue à jouer ensemble, qu'on mettra des tirs, et qu'on s'exécutera un peu mieux.”
Malgré cette attaque en chantier, Boston trône à la 1ère place de la NBA avec 8 victoires de suite. De quoi effrayer les adversaires…
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