Chauncey Billups, nouveau mentor de Marcus Smart

De prime abord, les similarités entre Marcus Smart et Chauncey Billups ne sautent pas aux yeux. Leur premier point commun est qu’ils ont tous les deux démarré à Boston. Avant de pas mal bouger jusqu’à trouver sa place à Detroit, Chauncey Billups avait joué une grosse partie de sa saison rookie aux Celtics, qui l’avaient drafté en 1997 à la 3e position. L’autre gros point commun entre les deux meneurs, sur le terrain cette fois, c’est leur dureté et leur densité physique.

Un constat partagé par Jay Larranaga, l’un des bras droit de Brad Stevens. L’ancien arrière de l’Asvel et du PBR, chargé de « s’occuper » de Marcus Smart cet été, a eu la bonne idée de le mettre en relation avec Chauncey Billups, considérant que les mentors étaient très importants.

« Chauncey a dit qu’il était déjà un grand fan de Marcus », rapporte l’assistant. « Mais il pensait aussi qu’il y avait des choses dans son jeu qu’il pouvait améliorer, et que peut-être que son expérience et ses connaissances du jeu pourraient être utiles. Je me suis dit que ce serait un super modèle pour Marcus. Cela faisait sens, même dans leur style de jeu, en tant qu’arrières physiques, très bons sur pick-and-roll, très bons pour trouver le coéquipier ouvert et rendre les autres meilleurs. »

Direction Denver donc où Chauncey Billups a invité, sans hésiter, Marcus Smart et son coach. C’est d’ailleurs de là-bas que le meneur des Celtics a été informé du transfert pour Kyrie Irving. Marcus Smart pensait même avoir été inclus dans le package pour le meneur des Cavs.

« Nous sommes des meneurs plutôt grands qui aimons imposer notre volonté »

Cette agitation ne l’a pas empêché de bosser avec le champion NBA 2004. Un travail plutôt à base de vidéos et d’échanges autour du jeu. Les genoux de Chauncey Billups étaient un peu usés après son passage dans la Big3.

« C’était formidable », s’enthousiasme Marcus Smart. « Chauncey et moi sommes similaires sur beaucoup d’aspects. Nous sommes des meneurs plutôt grands qui aimons imposer notre volonté, qui aimons le contact. Alors être en mesure d’apprendre d’un gars qui sait ce qu’il faut faire pour jouer longtemps dans cette ligue et gagner un titre était positif. »

L’influence de Chauncey Billups sur Marcus Smart s’inscrit d’abord dans une volonté d’être un meilleur professionnel. Il a corrigé certaines habitudes de sommeil, revu son régime alimentaire. Et, comme un paquet de joueurs durant cet été intersaison, perdu près de 10 kilos. Cette perte lui avait d’ailleurs été suggérée par Danny Ainge.

Chauncey Billups pourrait également aider le Celtic là où il en a le plus besoin : l’adresse aux tirs. Si avec le départ d’Avery Bradley, Marcus Smart incarnera plus que jamais la dureté défensive des Celtics, il va également devoir progresser au niveau du shoot pour être plus influent.

Après trois saisons, ses pourcentages sont plus que douteux : 36% aux tirs dont 29% à trois points. Et c’était exactement la même chose pour Chauncey Billups durant ses débuts où il peinait à tourner à plus de 40%. Mais saison après saison, le quintuple All-Star s’est imposé comme un shooteur ultra fiable (39% en carrière derrière l’arc) et surtout un tueur dans le money time. Une trajectoire que compte imiter Marcus Smart, grâce à cette « relation spéciale » née cet été.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.