Est-ce que la loyauté existe dans le sport ? La réponse de Kevin Durant

« La morale de l’histoire, c’est qu’il n’y a pas de loyauté dans le sport ». C’est ainsi que Bill Simmons a commenté le transfert d’Isaiah Thomas aux Cavaliers. Notre confrère, grand fan des Celtics, en discutait avec Kevin Durant, cloué au pilori la saison passée pour avoir quitté le Thunder. Les situations ne sont pas comparables, et pourtant, elles ont comme point commun la « loyauté ».

« Vraiment je pensais que les gens le savaient [que la loyauté n’existait pas en sport] » répond la star des Warriors. « C’est comme ça depuis des années, et ça fait des années que des joueurs sont transférés pendant leur sommeil. Les joueurs sont dans la pire des positions depuis des années. Ce que je veux dire, c’est que des joueurs ont aussi baisé leur franchise. Il n’y a pas de loyauté. C’est du business. De l’argent est en jeu. »

« Quand on commence à coucher des chiffres sur une feuille, ça éclipse tout »

En revanche, la loyauté existe entre joueurs ou avec le staff…

« Les relations qu’on partage avec les entraîneurs, les coéquipiers ou n’importe qui de la franchise, c’est de la loyauté. C’est de l’amitié. Ce sont des liens. C’est quelque chose qui restera pour toujours. Mais lorsqu’on commence à coucher des chiffres sur une feuille, au final, ça éclipse tout. « Est-ce que ce gars colle à notre masse salariale ou dans notre projet ? Regardons ce qu’on peut obtenir en échange. » Ça fait partie du jeu… »

En NBA depuis 10 ans, est-ce que Kevin Durant pensait que le business dominerait tout ?

« Je pensais que c’était du 50/50 entre l’affectif et le business » répond-t-il. « Du genre « Je ne vais pas transférer ce joueur. Je le connais depuis 9 ans. » Mais au final, c’est plutôt : « On a besoin de place ou on a besoin de cet argent. On doit le transférer. À l’arrivée, il comprendra. Ça fait partie du business. » De nos jours, quand les joueurs partent, ça fait partie du business. »