Yvan Mainini, enfonceur de portes ouvertes

Protéger les stars, ceux qui représentent aux yeux du public l’équipe de France, voilà la mission que s’est donnée Yvan Mainini, le président de la fédération française. Si la cause est logique pour un basket français en manque de reconnaissance, l’usage, et surtout l’abus de cette méthode, donnent lieu à des situations proches de l’absurde.

Pour dénoncer les forfaits des joueurs français, il en venait ainsi à mettre en cause Yakhouba Diawara et Yohann Sangaré, deux joueurs qui n’avaient aucune chance d’être sélectionné. Pas un mot donc sur Joakim Noah, Tony Parker ou encore Ronny Turiaf. Une stratégie de communication très bien décryptée par Fabien Friconnet, dans son blog sur Basketnews.

Après le match face à la Nouvelle-Zélande, L’Equipe a évidemment interrogé Yvan Mainini pour connaitre sa perception des évènements. Une nouvelle fois, le président de la fédération protège ses stars. Cette fois-ci, il rejette la faute sur le staff, et donc sur Vincent Collet.

« Il y a des erreurs tactiques et stratégiques qui sont inexplicables. Je pense que le staff est compétent mais peut-être trop gentil… »

La phrase résume toute la stratégie de communication d’Yvan Mainini. Allumer un feu ridicule (la supposée gentillesse du staff) pour cacher la mutinerie des joueurs qui ont préféré ignorer les consignes du coach et jouer une courte défaite. Ne pas évoquer les performances de Boris Diaw, capitaine incapable de fédérer des joueurs en plein doute, ou Nicolas Batum, transparent sur ce match et qui a clairement fait comprendre qu’il avait des calculs plein la tête. Et fragiliser un staff qui doit désormais gérer les soubresauts d’une défaite douloureuse.

Que devait donc faire Vincent Collet ? Rentrer sur le terrain pour expliquer à des joueurs professionnels que lorsqu’on doit éviter de prendre un 3 points à quelques secondes du terme, on doit faire faute plutôt que de laisser un adversaire shooter de loin ?

En donnant un passe-droit continuel aux joueurs NBA, en les dédouanant de toutes leurs fautes, Yvan Mainini pensait attirer les Bleus d’Amérique et renforcer l’équipe de France. Il l’a, au contraire, incroyablement affaiblie.