Voici la réaction de Vincent Collet après la défaite face à la Nouvelle – Zélande.
On vous laisse la découvrir. C’est cinglant.
C’est une désillusion totale. Mais plus que le résultat propre, c’est la façon dont on a abordé ce match, et en particulier le deuxième quart-temps, avec une attitude laxiste, confortable, alors qu’on était sous pression. Manifestement, tout le monde n’avait pas compris la difficulté de ce match et la qualité de l’adversaire qui a proposé un jeu particulièrement académique, avec beaucoup de rythme, beaucoup de renversements, de mouvements de la balle, un peu à l’image de l’équipe néo-zélandaise qui est allée chercher la quatrième place au championnat du monde il y a huit ans de cela, avec un Pero Cameron très important comme plaque tournante pour mettre en situation ses shooteurs.
On n’a pas compris tout ça, et quand on l’a compris à la mi-temps, c’était déjà un peu tard. Malgré tout, on a fait beaucoup d’efforts et on a failli voir ces efforts couronnés de succès pour au moins aller chercher la troisième place. Malheureusement on n’est retombé dans des travers presque inimaginables lors des dernières possessions où on commet des erreurs successives. On ne fait pas la dernière faute à 15 secondes de la fin alors qu’on a plusieurs occasions avec différents joueurs pour la faire. Et parallèlement, on en fait une avant qui donne quatre points. Tout ça, ça s’ajoute, mais ça vous arrive souvent lorsque mentalement vous n’êtes pas là au départ du match.
C’est dommage, c’est notre manque de maturité. On pensait pendant trois matches qu’on avait franchi un cap, je pense qu’on l’avait franchi, et on est retombé. Maintenant, on est face à un Everest. Il faudra tenter l’exploit. Cette équipe turque, elle n’est pas imbattable. Si on a battu les Espagnols il y a cinq jours, c’est qu’on est capable aussi de faire des belles choses. Donc à nous maintenant après cette vilaine partie d’essayer de redorer notre blason.
Les consignes étaient très claires : gagner le match ! Je l’avais déjà dit hier, je l’ai répété dans le vestiaire. Je ne sais pas, il faut demander aux joueurs, je ne suis pas dans leur tête. Pour moi, c’était très clair, je leur ai simplement dit que quelque soit l’adversaire qu’on rencontrerait, de toute façon, il y aurait de la place. Probablement moins contre la Turquie que contre les deux autres.
Mais malgré tout, pour moi, il y avait quand même dans tous les cas de figure une chance. Donc il n’y avait pas à calculer, il fallait aller chercher cette deuxième place, parce que pour nous, je pense, elle était déjà une vraie satisfaction. Si on avait gagné quatre matches sur cinq dans cette poule, si on nous avait dit ça le premier jour, je pense qu’on ne l’aurait pas cru. C’est pour ça que je regrette de finir comme ça, en eau de boudin.