Brad Stevens : « Kyrie Irving est simplement devenu fou et il nous a tués »

Après les deux déroutes dans les deux premiers matchs, Boston a connu une nouvelle humiliation à domicile face à des Cavs injouables. Pris à la gorge d’entrée, les Celtics vont rapidement se retrouver menés de 20 points. Un écart qu’ils avaient réussi à combler dans leur sortie héroïque à Cleveland, dans la troisième manche.

Cette fois-ci, le miracle n’a pas eu lieu. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Car l’un des moments clés de ce match se joue au cheval sur la fin du second quart et l’entame du troisième. À une minute de la pause, Boston est mené de 22 points (73-51). Mais les locaux vont enchaîner plusieurs bonnes possessions défensives, profitant du relâchement des Cavs, pour permettre à Avery Bradley d’enchaîner six points de suite. Les Celtics repassent ainsi sous la barre des 20 points.

Un petit run sur lequel ils entendent surfer au retour des vestiaires. Mais cette dynamique se fracasse dès la première possession du 3e quart-temps sur… Kyrie Irving, auteur d’un step back à 3-points sur la tête de Jae Crowder.

« Aussi fou que cela paraître, à la mi-temps, nous étions revenus à un écart raisonnable », décrit Brad Stevens en conférence de presse d’après match. « Et puis nous sommes revenus, nous avons eu d’excellentes positions, et Kyrie est simplement devenu fou et nous a tués. C’est ce qui s’est passé. Et ses shoots étaient vraiment compliqués. Il en avait rentré des compliqués l’autre soir, mais ceux à l’entame du troisième quart-temps étaient incroyables. »

Embarqué dans un duel à distance avec Avery Bradley, Kyrie Irving va ainsi scorer les 11 premiers points de son équipe, dont un autre step back démentiel sur Jae Crowder.

Souffrir aujourd’hui pour mieux rebondir demain ?

Si les derniers espoirs des Celtics se sont sans doute envolés avec cette séquence, Brad Stevens pense plus globalement que son équipe a manqué de rigueur dans le jeu.

« Nous avons été un peu trop désordonnés ce soir. Je pense pas qu’il y a eu un manque d’effort au début, mais nos erreurs en attaque ont conduit à une mauvaise défense. C’est une sorte d’effet boule de neige. Ça laisse un goût amer dans la bouche car tu veux bien jouer ici, il n’y a aucun endroit comparable au TD Garden de Boston. »

Une antre dans laquelle les Celtics n’ont pas brillé dans ces playoffs. Hormis le sans-faute à domicile dans la série face à Washington, Boston avait perdu les deux premiers matchs contre Chicago, puis trois de rang face à Cleveland. Malgré l’avantage du terrain à l’est, les verts en terminent ainsi avec un bilan juste équilibré (5-5).

« Je vais probablement me sentir démoralisé vu la manière avec laquelle nous avons joué ces matches à domicile », confie Brad Stevens. « Mais je ne crois pas qu’il faille chercher des excuses par rapport à qui est disponible pour jouer et qui ne l’est pas. Tu dois exploiter le meilleur de tes capacités. C’était simplement un bon apprentissage pour chacun d’entre nous. Cette douleur fait partie du chemin qui doit nous mener où nous voulons aller. »

N°1 à l’Est et finaliste de conférence, Boston peut désormais penser à demain. Cet avenir démarre dans les prochaines semaines à la draft, avec le premier choix. Un événement « plutôt cool », comme le confie l’entraîneur. « Cela signifie que dès demain, je dois me remettre au travail, j’ai hâte de voir ces jeunes talents. »