Sans Kawhi Leonard et Tony Parker, leurs deux moteurs offensifs, les Spurs n’ont pas tenu le choc face aux Warriors, qui mènent désormais 3-0 dans cette finale de conférence Ouest. Après la rencontre, Manu Ginobili admettait simplement qu’en l’état actuel, San Antonio n’avait pas les armes pour lutter face à cette équipe de Golden State.
« Le deuxième match était dur pour un tas de raisons, nous le savons tous », a explique l’Argentin. « Nous savions que nous allions rebondir, au moins émotionnellement, aujourd’hui et faire un meilleur match. Le fait est que c’est juste trop compliqué. L’attaque et la défense de Kawhi nous manquent dans cette série, comme Tony. C’est une belle équipe, même si on avait pu les avoir avec nous. Aujourd’hui, on a du mal à marquer. On se débrouille en défense mais ils sont trop au-dessus offensivement. KD a pris feu à un moment donné, quand nous avions encore une chance. Ils ont pris l’avantage, ils ont joué à leur rythme et ils ont été meilleurs que nous ».
Le sixième homme texan espère encore pouvoir arracher un match dans la série.
« Ils vont marquer, ils sont bons. Mais si on leur rend la vie plus compliquée sur les tirs et qu’on peut contrôler KD… Aujourd’hui c’était Kevin Durant, après Stephen Curry les deux derniers matchs. Parfois, on va contrôler ces deux-là et Klay va se montrer, ou un autre. Ils ont des ressources. Il faut qu’on joue mieux, qu’on limite les balles perdues de 14 à 5, si possible. Qu’on prenne de meilleurs tirs, qu’on les empêche de courir. Donc ça va être très, très compliqué. Tout ce qu’on peut faire, c’est y aller et se battre. Si ça se passe bien, on retournera à San Francisco et on se battra à nouveau. Sinon, on leur serrera la main en les regardant dans les yeux pour les féliciter, c’est tout ».
San Antonio espère pouvoir récupérer Kawhi Leonard pour le Game 4, qui aura lieu dans la nuit de lundi à mardi. Sans ça, les espoirs des Spurs de rester en vie dans la série semblent quasiment nuls…
« Je ne me rappelle pas d’une équipe avec autant d’armes offensives, surtout au niveau du type de talent », conclut le vétéran. « Ils ont tellement de bons shooteurs, et ils se passent tellement bien la balle. Offensivement, c’est l’une des meilleures équipes que j’ai jamais vues. Mais ce qui fait la différence par rapport à avant, c’est qu’ils sont aussi devenus une équipe défensive très forte avec leur envergure, leurs qualités athlétiques et leur envie. Il y a quatre ans, c’était une faiblesse. Ils pouvaient shooter, ils pouvaient courir et tout ça mais offensivement, on savait qu’on aller marquer. Maintenant, ils sont plus durs et en plus, il nous manque notre go-to-guy, celui qui crée beaucoup pour nous. Ça rend tout ça très compliqué ».