Tiago Splitter a fait forte impression

Il attendait le match face aux Etats-Unis pour prouver à la NBA qu’il avait le niveau de la rejoindre. Et le pivot brésilien n’a pas déçu, gobant 10 rebonds tout en démontrant toute sa science du pick-and-roll et de la prise d’intervalles. Il faut cependant bien avouer qu’il faisait face à un secteur intérieur décimé.

Défendu par Lamar Odom, qui a assez peu de repères à ce poste et qui n’est pas le défenseur le plus physique que l’on connaisse, Splitter a fait parler sa technique. Manu Ginobili, devant son écran, devait franchement sourire en rêvant de la tonne de pick-and-rolls qu’il pourrait jouer avec son nouveau coéquipier.

Les Spurs viennent en effet de récupérer le pivot intelligent et technique qu’ils attendent depuis des années. A 25 ans, et alors qu’il est une valeur sûre en Europe, Splitter a finalement décidé de faire le grand saut. C’est l’heure idéale pour Gregg Popovich qui va pouvoir soulager un Tim Duncan sur les rotules.

Ça ouvre également d’énormes possibilités offensives, Splitter étant capable de fixer poste bas, de créer poste haut ou de couper dans la raquette. Seule petite interrogation, sa puissance physique. S’il est mobile et athlétique, on l’a souvent vu se faire bouger au rebond et il a parfois du mal à s’imposer offensivement lorsqu’un défenseur parvient à le maintenir loin du cercle.

C’était vrai à Vitoria, alors qu’il était l’option offensive numéro 1 de l’équipe. En NBA, avec des défenses focalisées sur Duncan, Ginobili ou Parker, il aura sans doute plus d’espace pour travailler. Ce qui n’empêchera certainement pas son club de lui demander de prendre un peu de muscle.