Après un début de rencontre raté, les Celtics renversent les Wizards

Après six minutes de jeu, les Celtics étaient très mal embarqués. Mais à l’image de sa superstar Isaiah Thomas, cette équipe est mentalement très solide. Elle est revenue petit à petit pour ensuite prendre les commandes de la partie et gérer dans le money-time. Boston mène 1-0 dans cette demi-finale de conférence avec ce premier succès (123-111).

Les Wizards ont eux été inconstants, alternant de belles séquences et d’autres plus douteuses. Surtout, la blessure de Markieff Morris, si elle se confirme et le prive d’autres matches, pourrait déjà changer le visage de la série.

Entame parfaite des Wizards

Si les Wizards voulaient parfaitement débuter la rencontre et les Celtics manquer totalement l’entame de partie, le scénario pouvait difficilement être mieux rédigé : Washington inflige un 16-0 inaugural ! Les hommes de Scott Brooks jouent juste, insistent à l’intérieur et n’encaissent aucun point pendant quatre minutes.

Le premier panier des Celtics n’arrive qu’après 6 minutes 15 de jeu ! Entre temps, Isaiah Thomas perd une dent dans un contact. Rien ne va pour Boston. Mais c’est lui qui réveille son équipe et la salle avec deux shoots primés. Autre excellent apport dans ce premier quart-temps, celui de Kelly Olynyk, qui apporte du shoot extérieur et de la présence près du cercle. Il compile 10 points mais cela est encore loin de l’impact de Marcin Gortat, précieux au rebond offensif et pour faire circuler le cuir. Après un quart-temps, Boston est déjà dans les cordes (38-24).

La blessure de Markieff Morris…

Seulement, un match de basket est toujours une course de fond et partir très vite demande un souffle que les Wizards n’ont pas nécessairement, puisque les remplaçants sont inexistants. Boston revient avec une défense plus intense, une meilleure maîtrise du rebond, notamment grâce à l’activité de Terry Rozier et l’impact de Marcus Smart.

Un des tournants du match intervient quand Markieff Morris se blesse à la cheville en retombant sur le pied de Al Horford. Pendant de longues secondes, il reste au sol. Il rejoint les vestiaires et ne reviendra pas. Washington est toujours devant, mais la rencontre s’est équilibrée (64-59).

L’équation Isaiah Thomas

La dynamique du match a clairement tourné en faveur de Boston. Isaiah Thomas, mais également Avery Bradley et Joe Crowder trouvent des positions à 3-pts et tabassent la défense des Wizards. Magnifique, le meneur réalise un superbe troisième quart-temps et illustre les soucis défensifs des Wizards. John Wall ne produit pas un énorme effort pour le contenir, et il est puni. Et puis, offensivement, les joueurs de Scott Brooks n’isolent pas Thomas, pourtant constamment en défense sur un ailier plus grand que lui.

Pourquoi ne pas le forcer à défendre poste bas ? En attendant, il se repose tranquillement côté faible. Washington continue de s’appuyer sur son meneur, tranchant dans ses pénétrations, et ses shooteurs, mais les transmissions sont moins fluides. Boston renverse la partie avec un quart-temps très abouti (95-80).

Washington trop limité face au collectif de Boston

La partie n’était pour autant pas totalement pliée puisque les Wizards enregistrent un très bon début de 4e quart-temps, avec les différents paniers avec la faute de Bradley Beal et Bojan Bogdanovic, ce dernier se montrant enfin dans la partie avec son tir extérieur. Le Bosnien enchaîne les panier mais, preuve que cette soirée est pour Boston, Jaylen Brown foule le parquet pour la première fois de la rencontre et après un temps-mort, le rookie inscrit un shoot primé. La prestation d’Al Horford, complet, est également à souligner, ainsi que celle de Jae Crowder, tous deux essentiels dans ce dernier quart.

Boston s’impose donc 123-111 avec une performance collective solide, malgré 10 minutes de flottement (6 en premier quart-temps, 4 en dernier) mais avec de nombreuses prestations individuelles très intéressantes, devant une équipe de Washington limitée dans le jeu et dans son effectif avec la blessure de Morris et l’absence de Ian Mahinmi. John Wall n’a pas été aussi mordant que face aux Hawks, et dès lors, c’est toute l’équipe qui manque d’énergie.