Candidat annuel pour le trophée de meilleur défenseur de l’année, Draymond Green a poussé la polyvalence défensive à l’extrême puisqu’il peut défendre sur tous les postes et changer sur chaque écran. Lors du Game 1 de la série face à Portland, il a encore fait basculer le match grâce à son activité défensive.
L’ailier fort livre d’ailleurs ses secrets défensifs face à Russell Westbrook, James Harden et LeBron James.
Russell Westbrook
« Je suis souvent sur Russ et j’aime défendre sur lui en restant parfois un peu loin pour le faire prendre des tirs à mi-distance, et parfois en lui mettant la pression pour le forcer à attaquer le cercle. Ça peut paraitre dingue parce que la plupart des gens diraient : ‘Pourquoi envoyer Russell au cercle, c’est ce qu’il veut faire ?’ Et c’est vrai que le shoot n’est pas son point fort. Si on veut forcer Russell Westbrook à prendre un tir, ce serait un tir extérieur ».
« Mais quand on pense comme ça, on a tendance à se reposer. Et quand on reste en retrait, ça lui permet d’être à l’aise et de vous détruire. Je crois vraiment qu’il faut mélanger tout ça et utiliser une attitude plus passive à mon avantage. Pour ça, il faut lui mettre parfois la pression pour le garder mal à l’aise et ne pas le laisser entrer dans une zone de confort ».
« Il a ce petit rebond lorsqu’il prend un tir. Il fait des petits pas puis il prend une impulsion. C’est légèrement possible d’anticiper. Néanmoins, c’est quand même très dur de l’arrêter, mais il est possible de gêner le shoot ».
James Harden
« La priorité, c’est de le priver de son espace. Il y a des gars dans cette ligue qui gagnent leur rythme grâce au dribble et il fait partie de ceux-là. Plus on le laisse dribbler, dribbler et dribbler, plus il prend de rythme. Et plus il a de rythme… Déjà que les chances d’arrêter un joueur pareil sont minces ».
« Donc dès qu’on le laisse danser, danser et danser pour prendre son rythme, les chances de l’arrêter, déjà très minces, sont diminuées de moitié. À ce moment-là, il s’agit juste de savoir s’il va rater le tir ou non. Il faut donc réduire son espace, sans utiliser les mains. C’est pour ça que je défends sur lui avec mes mains loin sur le côté. Parce que c’est un malin. Si on met la main, James vous aura. Premièrement, il maîtrise l’art d’obtenir la faute et deuxièmement, il a le bénéfice du doute donc si ça ressemble à une faute, il aura une faute. C’est comme tout le reste dans cette ligue : quand on a la réputation de quelque chose, on a toujours le bénéfice du doute, que ce soit positif ou négatif ».
LeBron James
« Avec LeBron, c’est évidemment différent parce qu’il fait tellement de choses. Il faut mélanger les défenses. On ne peut pas le prendre très haut et lui mettre la pression. Mais on ne peut pas non plus le laisser venir. Il faut faire un peu des deux. Avec lui, en tant que défenseur, il faut défendre une possession d’une certaine façon et l’autre possession d’une façon totalement différente, pour le garder sur ses gardes le plus possible. On ne peut pas lui imposer tout le temps la même chose, parce qu’il va démonter tout ça. C’est l’un des joueurs les plus intelligents de l’histoire ».