Willy Hernangomez, l’opportuniste

C’est compliqué de trouver des éléments de satisfaction chez les Knicks, entre des résultats catastrophiques, des rumeurs pesantes et dernièrement la suspension de Joakim Noah…

Au final, la progression constante de Willy Hernangomez apparaît comme le plus gros rayon de soleil sur la « Big Apple » et le jeune espagnol l’a confirmé cette nuit en plantant 24 pts et 13 rbds face aux Spurs.

« Il progresse de match en match » souligne Jeff Hornacek dans le New York Post. « Il a passé un test contre cette équipe avec des joueurs très grands comme LaMarcus Aldridge, Dewayne Dedmon et Pau Gasol. On a vu combien il était intelligent. Il n’a pas essayé de les défier et de leur sauter par dessus. Il a mis des petits floaters au-dessus d’eux. »

Avec un 11 sur 16 aux tirs pour décrocher un record en carrière, Willy Hernangomez a effectivement brillé face à la triplette des Spurs, et sa lecture du jeu est remarquable. Sur les pick-and-roll, il est toujours en mouvement, et se place toujours en fonction de ce que fait son coéquipier. Il ne reste pas planté à ne rien faire. C’est aussi un intérieur qui apprécie de jouer dans le dos de son défenseur. Plusieurs fois, Pau Gasol l’a perdu de vue.

Comme sa complicité avec Kristaps Porzingis, sorti comme lui de Seville, est évidente, et vu les pépins physiques et la suspension de Joakim Noah, New York a-t-il trouvé sa raquette pour les années à venir ?

« C’est sans doute trop tôt » tempère Jeff Hornacek. « On continue à voir de temps en temps Kristaps en 5, et Willy en 4. Et vu comment la NBA évolue, il faudra trouver l’un de ces gars capables de défendre sur les équipes qui jouent avec des ailiers-forts de 2 mètres. Un des deux devra défendre sur ce type de joueur. »

S’il veut garder sa place dans le cinq des Knicks la saison prochaine, « Bill » Hernangomez va donc devoir progresser en défense, et plus particulièrement sur ses appuis. D’autres formations jouent avec deux intérieurs de grande taille, San Antonio en est le parfait exemple, et les Knicks n’ont pas forcément besoin d’un ailier-fort de petite taille pour s’adapter au jeu NBA actuel.