Adam Silver a mis la pression sur les franchises en envoyant un mémo sur les mises au repos des stars. Assez agacé par l’absence du « Big Three » des Cavaliers lors du match face aux Clippers, sur la télévision nationale, le commissionner a demandé aux propriétaires d’intervenir et menacer de « pénalités importantes » les équipes qui abuseraient trop de la méthode, notamment lors des matchs phares de la ligue, surtout si tout est annoncé au dernier moment.
« C’est évidemment un peu de pression, mais ça va », a répondu Gregg Popovich. « Je ferais la même chose à sa place. Je pense tout de même que bien que nous soyons coaches et GMs, nous comprenons ce qu’il se passe du côté business. Nous sommes plus malins que ça. La ligue doit aussi comprendre que la science sur laquelle nous nous appuyons est plus développée qu’auparavant. Nous avons prolongé la carrière des joueurs. C’est un compromis. Vous voulez voir ce gars dans ce match ? Ou vous voulez le voir trois ans de plus ? Vous voulez le voir en playoffs parce qu’il ne s’est pas blessé, peut-être parce qu’il s’est reposé et qu’il jouait beaucoup ? »
Pionnier de ces mises au repos, Gregg Popovich peut s’appuyer sur des exemples concrets, lui qui a pu compter sur Tim Duncan jusqu’à 40 ans et qui peut toujours faire confiance à Manu Ginobili, malgré ses 39 printemps.
« Nous essayons tous de trouver des solutions. Nous voulons faire le meilleur boulot possible, parce que c’est du spectacle. Nous aimons le basket et c’est ce que nous faisons. Nous sommes tous des puristes mais nous savons très bien comment les salaires sont payés. Nous allons trouver une solution collective, bien mieux que les Républicains et les Démocrates. Sans même dire des choses insensées, ridicules et délirantes ».