Il aura fallu un immense « Big Three » des Cavaliers pour résister au meilleur match en carrière de D’Angelo Russell. Scotché sur le banc depuis trois matches, le meneur des Lakers a profité du forfait de Nick Young, malade, pour retrouver sa place dans le cinq de départ. Mais cette fois-ci, comme deuxième arrière !
Débarrassé de la responsabilité de la création du jeu, il s’est lâché, plantant 40 pts à 14 sur 22 aux tirs, dont 7 sur 12 à 3-points. On retiendra bien évidemment son premier quart-temps avec 18 points inscrits face à Kyrie Irving.
« J’ai le sentiment que lorsqu’on joue deuxième arrière, on doit scorer ou créer pour les autres » constate D’Angelo Russell. « Lorsqu’on joue meneur de jeu, c’est plus dur de le faire, d’être agressif, d’essayer de scorer à chaque fois car il faut au moins faire une passe. Mais au final, peu importe la position, je vais essayer d’en tirer le meilleur. Quel que soit mon rôle sur le terrain, je reste un basketteur, et non un meneur de jeu ou un deuxième arrière. »
Changer sa manière d’aborder chaque match
Depuis le début de saison, Luke Walton rechignait à faire jouer ensemble Russell et Clarkson. À la fois parce que ce sont deux défenseurs très moyens, mais aussi parce qu’ils sont peu complémentaires. Et pourtant, face aux Cavs, leur duo a brillé.
« Individuellement, ils ont grandement progressé tous les deux mais lorsqu’on a essayé de les aligner ensemble sur le terrain, ce n’était pas bon statistiquement pour nous. Mais c’est bien de voir que ça a fonctionné ce soir », reconnaît le coach des Lakers.
Considéré comme « un joueur unique » par LeBron James qui l’a vu à l’oeuvre pendant un an à Ohio State, D’Angelo Russell sait qu’il lui reste à progresser dans deux secteurs importants : la régularité, et son approche mentale des rencontres.
« Je réalise que chaque match ne sera pas aussi facile que le précédent » explique-t-il sur ESPN. « Chaque soir, on affronte une équipe différente, et tout le monde doit jouer différemment. On ne peut pas entrer dans un match avec la mentalité du match précédent. C’est comme ça que j’abordais les matches, avec la même mentalité, et ça n’a pas vraiment fonctionné pour moi. Je dois repartir de zéro, et aborder chaque match de manière différente. »
Pour ses dirigeants, et Magic Johnson notamment, ce n’est qu’en étant agressif de la première à la dernière minute que D’Angelo Russell franchira un cap.
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