Orlando cherche encore sa formule Magic

À Orlando, la magie n’opère plus. Après quatre années de disette après le départ de Dwight Howard, la franchise avait vu les choses en grand cet été avec un recrutement très coûteux. Après une cinquantaine de matches joués, le Magic pointe pourtant aujourd’hui à la 13e place de sa conférence, alors que beaucoup lui prédisaient un retour en playoffs.

Jamais la franchise n’est parvenue à équilibrer son bilan cette saison. Pire, elle n’a remporté que 4 de ses 18 derniers matches. Un bilan qui inspire une forme d’incompréhension pour Frank Vogel.

« J’anticipais que nous serions bien au-dessus des 50% de victoires mais nous sommes en-dessous », décrit le coach. « Globalement, je suis déçu par notre bilan, on s’emploie à renverser la vapeur. »

L’entraîneur n’était pas le seul à imaginer le Magic avec un bilan positif.

« Nous le pensions tous », prétend même Jeff Green. « On s’imaginait être une meilleure équipe que nous sommes. Notre bilan montre le contraire. »

Ce n’est pourtant pas faute de tenter des choses avec son effectif. Titulaires en début de saison, Nikola Vucevic et Elfrid Payton ont été sortis du cinq au profit de Bismack Biyombo et D.J. Augustin. Avant de faire le chemin inverse une vingtaine de matches plus tard ! Symbole d’une équipe qui se cherche et d’un coach qui peine à trouver la bonne formule.

L’équation est d’autant plus difficile à résoudre que l’effectif du Magic, malgré sa richesse, apparaît mal goupillé. Il penche clairement « trop » vers l’intérieur, et semble manquer de shooteurs. C’est tout sauf un hasard si Orlando est dans le top 3 des équipes les plus maladroites derrière l’arc. Si bien qu’aujourd’hui, les rumeurs se multiplient sur un possible transfert de Serge Ibaka, arrivé seulement cet été du Thunder, ou de son homologue de raquette Nikola Vucevic.

« Je ne peux pas me préoccuper de ça », commente Frank Vogel à propos des mouvements potentiels. « Je laisse Rob Hennigan (le general manager) le faire. Je me préoccupe de faire gagner des matches à ce groupe. Nous continuons d’observer les combinaisons, tous les moyens pour en tirer le meilleur. »

Sous-entendu, Frank Vogel n’en a pas terminé avec ses changements de cinq majeur. D’autant que le technicien observe la tendance actuelle et ce que pratique une partie des autres équipes de la ligue : le recours au « small ball ».

« Je pense que la ligue en général réduit la taille alors nous essayons de le faire avec ce que notre effectif nous permet. Certains matches, vous devez agrandir votre cinq. Aujourd’hui il est beaucoup question de matchups. »

Malgré la grosse méforme de l’équipe, le Magic ne pointe qu’à 4.5 victoires du 8e. Autant ne pas tarder à trouver cette bonne formule.