Comme Russell Westbrook, James Harden impose cette saison de renouveler sans cesse nos superlatifs. Cette nuit face aux Sixers, le barbu était sur une autre planète, qu’il partage sans doute avec son ancien coéquipier d’OKC : 51 points (16/28 aux tirs), 13 rebonds et autant de passes, son 14e triple double de la saison, et son second avec 50 points et plus ! Avec la victoire en prime, face à l’une des équipes les plus chaudes de la ligue (118-123). Il a assommé à lui tout seul les 76ers, d’un grand Joel Embiid (32 points), en seconde période. Voilà le genre de performance qui renforce un peu plus son aura de MVP potentiel.
Après son match mitigé à Boston, James Harden nous devait une revanche. On se dit que ce duel à distance avec Joel Embiid, de retour avec deux matches d’absence, est la parfaite occasion. Le pivot n’attend d’ailleurs pas longtemps pour signaler sa présence. Dès la première possession, il s’en va violemment dunker main gauche sur la truffe de Nene ! Ce dernier lui rend quelques minutes plus tard. Derrière ce duel des géants, Harden s’affiche déjà chaud bouillant, au floater et derrière l’arc (9-18). Les Sixers manquent de rythme, et pèchent niveau ballons perdus. Ils ne sont pas les pires de la ligue (17/match) dans cette catégorie par hasard.
Le show de Timothe Luwawu-Cabarrot !
La rentrée des hommes du banc Saric-Rodriguez-Henderson booste l’équipe. Mais Harden, comme à chaque match, détruit les locaux sur le pick and roll avec Capela (16-27). C’est là qu’un certain Timothe Luwawu-Cabarrot sort du bois. Tandis que Houston participe également à ce festival hallucinant de turnovers, le Français, grâce à sa vitesse en contre-attaque, enfile 12 points à cheval sur les deux quart-temps. Record en carrière égalé à la pause ! Hélas pour lui, il passera à côté de sa seconde période… Les titulaires prennent le relais de ce banc performant pour recoller au score et même repasser devant (42-40). À la pause, malgré un nombre impressionnant de ballons perdus, les deux équipes sont égalité avec beaucoup de points (61-61).
Ces derniers temps, les Sixers sont des habitués des séquences d’absence à l’entame de seconde période. Manquant à nouveau de lucidité, ils passent trois minutes sans marquer. Les Rockets en profitent : Nene, laissé seul, dunke en transition tandis qu’Harden fait filoche de loin avant de transpercer bien trop facilement la défense pour aller claquer un gros dunk (61-75). Heureusement qu’il y a Embiid. Le pivot va gêner le slalom d’Harden en contre-attaque puis remonte le ballon, et va scorer après son spin move devant Nene. C’est fou sa capacité à exalter sa salle sur une action. Derrière, il envoie un trois points d’une fluidité… Et voilà les Sixers à nouveau dans le coup (74-79) ! Mais Anderson, et surtout Harden (19 points dans ce quart-temps) font tellement mal. Le shoot à huit mètres du premier ? Bang ! Le step back au buzzer face à Saric du second ? Bang encore (82-94) !
James Harden in-ar-rê-ta-ble
Mais décidément ce Embiid a de la suite dans les idées. Avec deux trois points et un autre jumper, le pivot aligne à lui tout seul un 8-0 à l’entame de l’ultime quart (90-94), sous les yeux d’Harden, sur le banc. Une fois de retour, le patron des Rockets remet les choses dans l’ordre. Aucun Sixer ne parvient à contenir les drives agressifs du barbu, qui multiplie les floaters. Un écart de 7/8 points se maintient. Et quand T.J. McConnell enchaîne plusieurs tirs près du cercle avec la planche à quelques minutes du terme, ce diable Harden trouvera encore réponse.
Après un beau combat, Philadelphie doit rendre les armes. Malgré un Embiid de gala, et cinq autres joueurs à 12 points ou plus, les Sixers, archi dominés au rebond (29-41), ont manqué de constance contrairement à Houston. Surtout, ils n’ont trouvé aucune parade à Harden auteur de 36 points en seconde période ! Nene (21 points) et Capela (17 points) se sont régalés toute la soirée en profitant de ses caviars. On notera enfin que les deux équipes ont cumulé 45 balles perdues !
Houston achève son road trip dimanche à Indiana. Les Sixers jouent le même soir à Chicago.
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