« Je suis un joueur qui montre ses émotions. Je donne tout ce que j’ai tous les soirs, » explique Marcus Smart.
Contre Washington, ses émotions ont pris le dessus sur le joueur. Ce qui a commencé par un accrochage avec les assistants coachs alors qu’il voulait revenir sur le terrain, s’est vite transformé en un épisode incontrôlable. Enragé, Smart donnera un coup de poing dans un mur sur le chemin des vestiaires, laissant sa trace dans la salle des Wizards. Comme une gueule de bois, le coupable n’en a pourtant aucun souvenir.
« Je ne m’en rappelles pas, » ironisera-t-il le lendemain du match. « Je sais que le trou dans le mur n’était pas là avant que j’arrive. J’imagine que j’en suis responsable. »
Après s’être excusé via Twitter auprès de ses partenaires, du coaching staff, et des fans, Marcus Smart a rebondi de la meilleure des façons. Son activité défensive sur James Harden a en effet permis à son équipe de battre Houston. Pour Brad Stevens, la force de caractère de son bulldog est sa qualité première mais elle peut vite se retourner contre lui, comme face aux Wizards.
« Il est extrêmement obstiné, c’est sa plus grande qualité, » décrit son entraineur dans le Boston Herald. « C’est un compétiteur, il veut faire de son mieux, et quand les choses ne vont pas dans son sens, ça le bouffe de l’intérieur. Il n’a pas le droit de franchir cette limite, et il le sait. Il s’est d’ailleurs immédiatement excusé dans le vestiaire. »
Si son explosion a beaucoup fait parler, ses coéquipiers eux ne lui en ont pas tenu rigueur. À l’image d’Isaiah Thomas, ils l’ont soutenu, conscient de ce qu’il apporte à leur collectif, et ça s’est vu contre Houston.
« C’est l’une des premières fois qu’il perd le contrôle de ses émotions. Nous savons qu’avec lui ça part d’une bonne intention. Tout le monde fait des erreurs. Nous sommes humains, nous avons besoin qu’il soit lui-même, » explique Thomas. « Il était lui même ce soir (contre Houston). Il a été déterminant des deux côtés du terrain. On a besoin de lui comme ça. Il a commis une erreur mais c’est du passé, on doit avancer en tant qu’équipe. »
Cet épisode a d’ailleurs servi aux Celtics. Comme un mal pour un bien, il leur a permis de se recentrer sur leur identité après une contre performance inacceptable. Face à l’une des meilleurs équipes de la ligue, c’est la dureté et le cœur de Boston qui a fait la différence.
« Après Washington, nous étions tous remontés et prêts à découdre aujourd’hui (contre Houston), » précise Marcus Smart, instigateur malgré lui du réveil de son équipe. « C’est ce dont nous avons besoin. Nous avons parlé de nos problèmes défensifs. Nous n’étions pas assez émotifs, nous devons défendre avec passion. Et ce soir, l’émotion était là ! ».