Entre le 25 octobre et le 13 décembre, Ron Baker (1m90, 23 ans) n’avait disputé que 45 minutes sous le maillot des Knicks, une franchise qui a envoyé Chasson Randle cartonner en D-League pour lui faire un place dans le roster.
Depuis trois rencontres, il tourne à 16 minutes de moyenne et s’est illustré en attaque face aux Warriors (13 pts à 6/7) puis en défense dans le dernier quart temps à Phoenix, où il est même resté sur le parquet pour le début de la prolongation. Si le non-drafté sorti au printemps passé de Wichita State tire profit de son nouveau temps de jeu, ce n’est pas uniquement parce que Derrick Rose est blessé. C’est aussi parce que son coach Jeff Hornacek se retrouve en lui.
« Nos histoires sont très similaires. Je dis souvent aux gens que nous sommes tellement similaires que je suis son double », explique l’intéressé avec ce sens de l’humour du midwest que connait bien Jeff Hornacek, qui a grandi dans l’Illinois rural avant de faire ses études à Iowa State. Drafté en 46e position il y a trente ans, l’ancien shooteur du Jazz, All-Star en 1992, a réalisé une grande carrière dont Baker doit s’inspirer.
« J’ai grandi en entendant beaucoup parler de lui même si je ne l’avais pas vu beaucoup jouer. Lors de mon workout d’avant la draft à Salt Lake City, j’ai vu son maillot retiré en haut de la salle » se souvient-il. « Nous nous ressemblons beaucoup. Quand il me donne des instructions à l’entraînement, je le comprends vite. Quand nous avons discuté avec Phil (Jackson) et lui, le jour où ils m’ont appris que je restais dans l’effectif, il m’a lui même comparé à lui. Il m’a dit que je devais progresser là où lui aussi a dû progresser en arrivant dans la ligue. Il pense que je suis un meilleur shooteur qu’il ne l’était à sa sortie de NCAA. »
Comme son coach, qui a mené Iowa State à ses deux premiers tournois NCAA consécutifs, Ron Baker a connu le succès au niveau universitaire. Il a remporté 83% de ses matches avec les Shockers, atteint le Final Four, un Sweet 16 et conclu une saison à 35-0 avant de perdre au deuxième tour de la March Madness face à Kentucky.
« Nous savons que c’est un bon joueur, capable de mener le jeu et de shooter. Ce n’est pas le prototype du meneur mais sa taille l’aide à se débrouiller face à la défense adverse », commente Hornacek.
Le problème, pour l’instant, c’est que les Knicks n’ont pas encore gagné la moindre rencontre depuis qu’il a offert un nouveau statut à son sosie de trente ans de moins.
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