Dans l’ombre, Allen Iverson suit de près Isaiah Thomas

Quand toute une génération a voulu « être comme Mike » comme le scandait le slogan mythique de la campagne de pub de Gatorade avec Michael Jordan, Isaiah Thomas, comme beaucoup de petits meneurs, a lui toujours eu un autre modèle : Allen Iverson.

Pour le All-Star des Celtics, neuvième scoreur de la ligue avec 26 pts par match, le MVP 2001 est carrément une idole, un totem, une icône. Il ne l’a jamais caché et l’a même avoué à The Answer lors de l’une de leurs rencontres.

« Continue de faire ce que tu fais, je te regarde »

Au lendemain de ses 29 pts au Target Center, le leader offensif du Trèfle s’est donc réveillé la tête dans les nuages. Pas parce que Boston avait fini par vaincre les Wolves et que son téléphone portable regorgeait de textos de félicitations. Mais parce que AI en personne s’était permis un SMS laconique mais éloquent: « Continue de faire ce que tu fais, je te regarde. » Dix mots, pas un de plus. Mais pour Thomas, chacun d’entre eux vaut n’importe quelle récompense individuelle.

« Il m’a envoyé ce message assez tôt, vers 8h30 » raconte l’intéressé, déjà devenu un intime de Tom Brady, légende vivante de la Nouvelle-Angleterre. « Il avait dû voir les highlights à la TV. Je lui ai répondu que j’appréciais énormément le message, que je voulais simplement être comme lui. Il m’a rétorqué « n’en dis pas plus ». Ce genre de texto me motive encore plus. Que quelqu’un comme lui me regarde et me contacte sans que moi je le sollicite en premier, ça veut dire que je suis dans le vrai, et que je fais ce qu’il faut ».

« Il m’a dit que j’étais un tueur »

Entre Thomas et Iverson, l’histoire remonte à une première rencontre facilitée par leur sponsor alors commun, Reebok. Les deux se sont ensuite revus pendant un match de boxe de Floyd Mayweather, un ami proche du meneur des C’s, qui n’a rien oublié : « Iverson était avec des amis, il m’a interpellé pour me dire qu’ils parlaient de moi hier et à quel point il me trouvait bon. Il m’a dit que j’étais un tueur ».

Le mot « tueur », le finaliste NBA 2001 l’a d’ailleurs écrit sur un maillot dédicacé qu’il a offert cet été lors d’un gala organisé par le Hall of Famer à Philly. Entre temps, l’ancien meilleur scoreur NBA avait profité du week-end des étoiles à Toronto en février dernier pour redire à Thomas tout le bien qu’il pensait de lui.

« Il est venu me voir et on a parlé pendant presque 30 minutes. Il m’a répété qu’il était fan de moi et de mon jeu. Il a même imité des moves, dont une feinte que je fais régulièrement. C’est là que j’ai réalisé que ce n’était pas juste de la politesse et qu’il regardait vraiment mes matches » conclut le chouchou du TD Garden.