Kyle Lowry testera le marché en 2017

Automne 2015, Andy Miller, l’agent de Kyle Lowry, reçoit un coup de de fil des Raptors. Il se fait tirer les oreilles. La raison du mécontentement de sa franchise semble alors ubuesque : le joueur mange des cacahuètes dans le dos du staff. En plein entraînement ! « Un manque de respect pour le jeu », argue le dirigeant canadien au téléphone. Miller passe le message, Lowry est sur les fesses, vexé. Il ne comprend pas. Un an plus tard, il comprend.

Entre-temps il n’a pas flanché en cette deuxième partie de saison, il a été titulaire pour la deuxième fois dans le cinq All Star de l’Est et surtout il a mené ses Raptors à deux matches de la finale, un an après le sweep indigeste face aux Wizards.

En trois ans, l’ancien Rocket est passé d’un 8e homme qu’on trade sans considération à un champion olympique avec Team USA. Voilà pour la transformation. Que faire désormais avec ce statut, lui qui possède une clause libératoire pour une saison 2017-2018 à 12 millions de dollars ? Lowry a la réponse, il l’a confiée à The Vertical: il la fait jouer et se retrouvera donc free agent l’été prochain comme Chris Paul et Stephen Curry, qui a lui déjà annoncé qu’il prolongera avec les Warriors.

« Cela devrait être facile… »

A 30 ans, le natif de Philly aimerait prolonger rapidement pour cinq ans dans l’Ontario, sans même aller faire le tour des autres offres comme son pote DeMar DeRozan.

« Si vous êtes un joueur essentiel pour la franchise, que vous lui donnez tout et que vous êtes le mec en place, je pense que les discussions doivent être faciles », explique Lowry, qui se sent bien à Toronto et n’a aujourd’hui aucune envie de refaire ses valises. « Cela devrait même être tellement facile que le joueur ne devrait même pas avoir le temps d’aller écouter les autres offres ».

En prolongeant et augmentant Masai Ujiri et Dwane Casey puis en offrant 139 millions à DeRozan, les dirigeants canadiens ont déjà prouvé qu’ils savaient récompenser la compétence et la fidélité. Lowry a la vie NBA dont il a toujours rêvé à Toronto mais son passé et son histoire commune avec la franchise n’a jamais été un long fleuve tranquille. Rien n’est aisé pour lui, jamais. Il le sait. C’est sans doute pour cela qu’il plaide d’ores et déjà pour sa cause.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.