Tom Thibodeau : « C’est comme bâtir une maison, nous travaillons toujours sur les fondations »

Viré de Chicago il y a un an, Tom Thibodeau avait pris une année sabbatique pour se laisser le temps de la réflexion. Quelques mois passés loin de la ligue ? Pas vraiment, puisque le coach a multiplié les voyages aux quatre coins du pays, pour assister à des entraînements, dîner avec des coachs et ainsi évaluer l’état de santé de la NBA actuelle.

Des pérégrinations qui lui donnent aujourd’hui un nouveau regard sur le jeu, alors qu’il était réputé pour sa défense et une attaque qui ne laisse pas forcément beaucoup de place au tir longue distance.

Signé sur le long terme par Minnesota pour développer une des équipes les plus prometteuse de la ligue, Tom Thibodeau n’a peut-être pas changé son fusil d’épaule, mais semble déjà prêt à ajuster sa philosophie de jeu à la conjoncture, surtout que les Wolves étaient la 29e équipe de la ligue au niveau des tirs tentés et réussis de loin l’an passé.

Sa première décision managériale : nommer un entraineur spécialiste du shoot, et c’est Peter Patton, formé à l’école des Spurs et de Chip Engelland, qui a obtenu le strapontin.

« On offrait 9 trois-points (la saison dernière), et on en mettait que 5.5 » constate l’entraineur pour ESPN. « C’est comme si on commençait avec 10 points de retard. On y travaille, on doit rétrécir le fossé. »

« Travailler sur les fondations »

Parmi ses recrues estivales, pas de noms ronflants, mais notamment trois joueurs expérimentés capables d’artiller de loin avec Brandon Rush, Rasual Butler et John Lucas III. Les deux derniers ont de plus évolué sous ses ordres, de quoi faciliter en outre l’apprentissage des systèmes défensifs de « Coach Tib ». La défense, autre chantier du coach, qui utilise volontiers une métaphore architecturale pour désigner le travail de son groupe, 27e défense l’an passé.

« J’aime le noyau de l’équipe, » poursuit-il. « Je veux apprendre à mieux les connaître. Je vais me concentrer sur les joueurs que nous avons, ça me donnera une meilleure idée de nos besoins. » Et le coach d’ajouter : « C’est comme bâtir une maison. Nous travaillons toujours sur les fondations. »

Chef de meute, Karl-Anthony Towns est en tout cas persuadé que les Wolves peuvent trouver du mordant en défense.

« On a le talent, et on a l’envergure pour progresser en défense, mais on n’a pas toujours la discipline. Je suis prêt à dire que je ne sais pas des choses. Je veux apprendre. »

Ça tombe bien avec un professeur comme Tom Thibodeau.